dimanche 18 janvier 2009

Digression sur les accommodements raisonnables en temps de crise économique...




Je réfléchissais déjà à cette question lorsqu’en je suis tombé sur ce billet qui m'amène à te parler de la pauvreté. Les accommodements raisonnables ont mis en lumière la discrimination fait aux immigrants. On parle peu de celle fait aux pauvres. Flash Gordon va t’en parler. Puisant dans sa besace à souvenir, Flash remarque le futur devenir le passé du présent très rapidement... Surtout lorsque le passé le rattrape dans l’univers fessebouc…

Au début de mon adolescence alors que j’entrais au secondaire, au Séminaire Ste-Marie merveilleuse école privée, je fus confronté à ce regard sur la pauvreté. Qui dit école privée, dit généralement école coûteuse… Or, à l’époque ma tendre maman tentait d’éduquer du mieux qu’elle pouvait ses enfants puisque mon père s’était fait la malle pour sauver la veuve et l’orphelin. Voguant entre l’assistance sociale et les petits boulots elle combattait pour joindre les deux bouts et offrir ce qu’il y avait de mieux à sa progéniture. Noble projet s’il en est un. Heureusement, l’institution offrait des bourses aux étudiants défavorisés. J’ai pu ainsi étudier sans que ma mère ne se saigne à blanc. Cependant, lorsque venait le temps de payer l’auguste école, les étudiants faisaient une procession jusqu’au bureau des finances pour régler les frais de scolarité. Tous? Non! Flash Gordon ne prenait pas le rang, il ne le prendra jamais. Or, les jeunes ne sont pas dupes, un perspicace compagnon de classe flairant le pauvre ne se gêna pas pour casser du sucre sur mon dos. Grand bien lui en fit, mais j’ai le dos solide. Sauf que mon rapport au monde commença à changer à la minute même où il fit allusion à la situation économique familiale. Je me suis senti étranger, différent.

La situation économique… depuis la fin 2008 les médias ne cessent de nous casser les oreilles avec la crise. Ça me rappelle mon adolescence! Les années 80! Quelle joie! Ils parlent de chiffres, de statistiques, de perte d’emplois, d’économie, tabarnak! Pis les êtres humains? Les pauvres, les vieux, les chômeurs, les femmes monoparentales, les enfants… Les immigrants de l’économie, les étrangers de la consommation, nos bons gouvernements n’y pensent pas, ils font confiance au marché, aux pétrolières, aux banques! Je sais, je sais, tu vas dire que je suis de mauvaise foi, mais sont-ils dignes de toute cette confiance? Le marché obtempère à des lois sauvages et inhumaines auxquelles les pétrolières adhèrent allègrement pour empocher un maximum de profit tout comme les banques qui n’ont rien à envier aux pires shylocks.

Tu vas me dire que je m’éloigne du sujet de mon titre, mais non! Les pauvres sont les immigrés de l’économie et subissent des discriminations au même titre que les immigrants, les noirs, les gays, les transsexuels, etc. Je reviens un peu à ce que je t’ai dit cette semaine, je me méfie des causes qui pourraient coûter un cheveu à ma mère, à ma sœur, à mon frère, à mes enfants… Mais, le capitalisme sauvage est une cause immorale et perdue. Une multitude d’ogres affamés qui dévorent tout sur leurs passages sans partager. Le dragon capitaliste se mord la queue, la crise en est la triste illustration. Bref, l’esti de capitalisme tel qu’on peut l’observer en ce bas monde a coûté le scalp à ma mère, à ton frère, à nos sœurs. Tu peux aisément deviner ce que Flash Gordon en pense. Heureusement! Nos bons gouvernements veillent au grain, ils ont la solution aux problèmes de la pauvreté. Tiens! Voilà la solution gouvernementale :





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