jeudi 23 septembre 2010

Question

Que se passe-t-il lorsque capitaine de ton propre ennui ton bateau fait naufrage et que tu te réveilles sur l'île déserte du désespoir?


Bernard Adamus || Brun (la couleur de l'amour) from Dare To Care Records on Vimeo.






Vos réponses, vos commentaires, insultes et surtout vos dons en argent trébuchant seront appréciés!





mardi 21 septembre 2010

Exorcisme de style, rêve.

Je flotte à Berri-Uqam, j’entre dans le métro orange direction Xizhimen. Vêtu seulement d’une veste marron, porté par des Vierges Marie pures et blanches, les portes du wagon se referment sur mon phallus. Je perds l’équilibre.

Une jeune fille aux seins nus assise sur le banc juste à côté de moi se force pour éclater de rire, elle déclenche un rire gras, collectif, oppressif dans tout le train. Je me fâche, mais mon phallus coincé dans la porte ballotte mollement comme ma crédibilité qui file honteusement. Je vois une multitude de visages moqueurs et rieurs. La jeune fille qui a provoqué ce rire monte le volume de son ipod au point où tout le monde a sur les lèvres les paroles de la chanson. C’est insupportable. Je descends.

Réfugié à la Bibliothèque Nationale toujours porté par des Vierges Marie pures et blanches, je remarque que tous les visages aux yeux bridés lisent Le Monde Diplomatique, ils ressemblent à des passagers du métro, mon téléphone cellulaire sonne brusquement, mon téléphone cellulaire sonne violemment, mon téléphone cellulaire sonne constamment, la sonnerie est la chanson du métro. Une femme asiatique, dont les seins rebondissent, passe derrière moi et me frappe le derrière de la tête d’un coup de Monde Diplomatique roulé serré. À cet instant précis, je me réveille.



lundi 20 septembre 2010

Exorcisme de style, surprises!

Incroyable! Un métro à l’heure de pointe! Direction Montmorency! Un homme entre évitant les portes. Tchak! Diantre! Il porte une veste brune! Ce n’est pas tendance! Surtout avec une cravate de cuir coincé dans les portes.

Ah! Ah! Ah! Pouffe de rire une jeune fille. Grrr! Se fâche l’homme, dont la crédibilité est coincée avec sa cravate! Il sort en trombe et en colère à Sherbrooke! Surprise! Le volume du ipod de la jeune fille monte au rythme des paroles qui se baladent au bout de ses lèvres.

Sacré nom d’une pipe! Montréal est un village! Cent vingt minutes plus tard, je tombe sur la veste brune! Son propriétaire lit La Semaine à la Bibliothèque Nationale. Twilli! Twilli! Sonne son téléphone! Coup de théâtre! La jeune fille asiatique au ipod lui crisse un atémi derrière sa tête démodée! KIAILLE! Qu’elle fait en même temps que le vlan!

dimanche 19 septembre 2010

Exorcismes de style!




L'inspecteur sans épingle a eu la joyeuse idée d'organiser une fête de l'écriture! Il y a une fête, je me lance! Je te prépare une surprise et un rêve, ils mijotent sur le feu! Attention chaud devant. Vive les exorcismes de styles!






Crisse que la littérature est magique! Je retourne à mes exorcismes! Raymond Penaud je t'embrasse!











samedi 18 septembre 2010

Les réverbérations des étoiles.




Dans un souci de renouveler et de divertir mon lectorat, je me lance dans le potinage. Je me transforme donc en Douglas ''Coco'' Léopold, en Michel Girouard ou mieux encore en Perez Hilton de la blogosphère québécoise. Je me lance. Attache-ta tuque 'ec d'la broche!



Tu es un lecteur attentif et tu auras remarqué la photo qui coiffe cet article. C'est John McCrea chanteur de Cake, groupe américain préféré des diabétiques et des Outremangeurs Anonymes. Le groupe était à Montréal la fin de semaine dernière. Les médias mourialais se sont un peu excités le poil des jambes à leur sujet. Bon, moi j'en avais rien à cirer, cependant Flash Gordon, généreux et magnanime, te gâte en te racontant sa première rencontre avec le chanteur.



Tout d'abord, je me dois de te dévoiler quelques secrets au sujet de la star. Il n'est pas vraiment américain. Il habite à St-Henri et se cache donc sous une fausse identité d'inspecteur. Il est circoncis. Je le sais, c'est même ton blogueur préféré qui a procédé à la délicate opération!



Avant de parler de mutilation de prépuce, je te narre cette improbable et traumatisante rencontre. À l'époque, je faisais semblant de travailler à l'UQAM, c'était ma couverture, déguisé en faux-professeur je donnais de vrais cours. En entrant dans un bureau aux murs beige Gallimard et au tapis gris Cendres de cigarettes, je tombai nez à dos avec un type qui se trouvait devant le photocopieur. Comme j'avais quelques documents à photocopier pour le bénéfice de mes étudiants, je me plaçai derrière lui pour attendre mon tour. La machine crachait les copies, des centaines de copies, des tonnes de copies, alors que le type se déhanchait en grognant. Impatiemment, je suis penché pour voir ce que fabriquait mon mystérieux prédécesseur à la production de photocopies. C''est à ce moment précis que j'aperçus la pire créature qu'un homme puisse imaginer. Un horrible bout de chair défiait les crocs métalliques d'une fermeture éclair. Défier devient ici un verbe délicieusement exagéré , genre David pas de sling-shot contre Goliath armé d'une chainsaw. Je poussai un petit Ha! Le gars s'est retourné, je l'ai reconnu. Holy shit, c'était John McCrea!

-John fais attention, c'est fragile ses affaires là! que je lui ai dit.

-Phoque man, je le sais trop là... Veux-tu m'aider? questionna le barbu chanteur de St-Henri.

-Man, je veux bin, mais peux-tu me dire pourquoi t'as le prépuce pogné dans fly?

- Je viens de me photocopier le pénis...

- Ouate de phoque?!?!?!?!?! lâchai-je violemment.

- C'est parce que je veux devenir juif pis je voulais avoir un souvenir de mon pénis dans toute sa chrétienté, m'expliqua brièvement John McCrea, phoque man, aide moi, je t'expliquerais après...

- Bon, bon ok! Mais je suis pas rabbin moé! je suis juste un fucking goy!

- Calme toi, pis sors moi le prépuce de là!

- C'est plutôt toi qui devrais se calmer, laisse moi aller on va te faire un tite Bar Mitzvah à la mode de chez nous. Dis-je au vrai chanteur faux juif de St-Henri.


Alors qu'il essayait d'ouvrir rageusement la gueule de son blue jeans, je remarquai la cisaille qui trônait sur la table près du photocopieur. Prépuce coincé, cisaille, rabbin, gars qui veut devenir juif, moi schmuck. Ça se passa très vite. Je fis ni une ni deux. J'agrippai mon couteau suisse tel un MacGyver post-moderne-hyper-trash-neo-rabbin. À la vitesse de l'éclair (c'est ce que ça prend pour vaincre une fermeture éclair), je dégainai mon tire-bouchon dont je glissai la pointe entre deux dents de cette mâchoire mangeuse de prépuce, d'un habile et vif coup de poignet, j'écartai la gueule du jeans libérant la tite peau, mais John n'eut pas le temps de savourer cette libération, mon index et mon pouce emprisonnèrent fermement la dite peau pour la placer sur cette échafaud habituellement à papier... la lame fendit l'air, le tchak résonna et le sang gicla,tout autant que le bonheur judaïque d'un gars qui voulait devenir juif. À ce moment là, je sortis une bouteille de Manishevitz en offrant une rasade bien méritée à John.


- Astheure, il te reste juste à utiliser ton snitzel avec les shiksas, mais avant je te conseille de pas bander avant que se soit guéri, tsé, c'est mieux ça risque de chauffer un ti peu...


- Osti Flash, t'es un crisse de mashugana... éructa John entre deux gorgées de vin.


-Ça se peut, mais au moins tu pourras te vanter d'avoir une saucisse kasher que je lui dit en lui faisant un clin d'oeil, j'ai le rabbin intempestif, ça a l'air, viande, il y a peut-être du cash à faire 'ec ça...


- Shalom Flash, Shalom, conclue John en ramassant ses photocopies de pénis complets


- Ça me fait penser à la toune Detachable Penis ton affaire... Hey! je garde ton prépuce, je vais me faire un bracelet de cuir, me semble que c'est punk rock un bracelet en cuir de prépuce.



Alors que je terminais la bouteille de Manishevitz, John McCrea remonta son jeans ensanglanté et m'avoua en partant qu'il était originaire de Fairfax, mais que St-Henri était crissement mieux. Le célèbre chanteur barbu quitta les lieux. Il me tournait le dos et je lui ai crié de passer un bon Yom Kippour. J'ai roté pis me suis mis à chanter à tue tête:









Pardonne moi! Je t'embrasse!




























mercredi 8 septembre 2010

Une canicule, un Lutin et moi.

La semaine dernière au plus fort de la canicule alors que la sueur nous humectait les aisselles tout autant que la raie du cul, le Lutin me demanda candidement:

- Papa, tu dois avoir chaud avec tes tatouages!?!?

- Hein!?!?!? T'as tu chaud avec ta peau? répliquai-je du tac au tac.

- Bin oui! J'ai chaud!


- M'a t'enlevé ta peau! Dis-je en mimant de lui retirer sa peau de Lutin.



Il éclata d'un rafraîchissant rire cristallin alors que je le chatouillai vigoureusement.






mardi 7 septembre 2010

Intersection de nerfs à vif.


Agrandir le plan




Jeudi dernier, j'avais les nerfs en boule. Le monde entier me tombait sur les nerfs. J'étais à bout. Tanné d'être pogné dans la chaleur et l'humidité accablante. Écrasé, j'étais. C'est pas le pire. Je me sentais prisonnier de ma vie et d'un Québec de marde. Englué dans le marasme ambiant d'une société qui s'embourbe dans sa propre matière fécale. Une couleuvre qui se mange la queue pis qui la chie en se roulant dedans. À 350 c’est épique et tragique surtout quand le facteur humidex distribue généreusement son humidifiant courrier atmosphérique. Englué , je baignais dans l'air québécois surchargé comme un poids lourd.



Cette glu existentielle s'incarna à l'intersection des rues Rachel et Dézéry. Le gris du ciel m'écrasait comme l'oppressante humidité accompagnée de la chaleur qui accablait tout le monde. Je me dirigeais vers l'épicerie, j'attendais le feu ti bonhomme blanc pour traverser la rue Rachel. Là, cette intersection de nerfs à vif m'a sauté au visage. Montréal était à cran, je n'étais pas le seul au bord de la crise de nerfs.


Un cycliste brûla le feu rouge en invectivant un automobiliste qui l'avait imité. Un chauffeur de camion klaxonna pour que la jeune conductrice à verres fumés qui se maquillait devant son véhicule démarre au feu vert. Comme une femme à barbe du dix-neuvième siècle, une naine lesbienne aux petits seins suants attendait d'être recruté par le Cirque du Soleil alors que l'Impopulaire Caisse me narguait et que la SAQ me réclamait mes impôts volontaires et que le Président voulait me vendre ses estis de choix à la con. J'eus un haut le cœur, la sueur me coulait entre les fesses, je sentais l'air malsain me coller à la peau, la poisse ne me lâchait pas comme une merdique mélasse québécoise...


Le Québec se trouve a une intersection, comme la mienne, il colle, il jamme, il adhère, s'embourbe et s'englue dans une impertinente et inutile Commission Bastarache. Combat de coq où les deux principaux protagonistes semblent aussi menteur l'un que l'autre. Soudain, une flatulence, un gaz titille les narines du bon citoyen, les gaz de schistes sentent mauvais. Politiquement et socialement le Québec prend l'eau tel un sous-sol pakistanais. L'industrie de la construction se bricole toujours des comptes en banque. Bref, il fait chaud et humide et les bobettes du Québec lui colle à la craque de fesses. Tout baigne! Esti! Le monde entier me tombe sur les nerfs et le Québec en est la porte d'entrée!










J'ai de la haine dans ma bedaine! Mais, je me soigne!