dimanche 13 mai 2012

Fête des Maires.










J'ai croisé l'inévitable Tony Accurso. Il souriait en signe de piastres à l'idée d'offrir des croisières sur le somptueux Touch aux maires de la belle Province. Le prospère homme d'affaires déclara qu'à l'occasion de la Fête des Maires, il pouvait bien gâter ses amis politiciens municipaux. J'ai alors compris que la maîtrise du français de Tony était inversement proportionnel à sa capacité à faire du fric. Étant donné ses récents déboires avec la justice, je lui ai dit: Écoute Tony, Tony, écoute... tu confonds maires et mères. Tu mêles Mama avec Gérald ou Régis... 'Tention Tony! Tu vas encore te mettre dans le trouble! Tsé, je suis serviable, j'aime pas ça quand le monde se met les pieds dedans les plats.



Joyeuse fête des mers! Pis phoque les maires! Je pense surtout aux mers comme la Morte, la Caspienne,  la Noire, la Méditerranéenne... Yéa! Party d'eau salée!




Une lesbienne et un Patapouf me brisent le cœur.





Je suis en tabarnak! Je ne décolère pas! Mon Premier Sinistre, Patapouf 1er, m'horripile au plus haut point. Il me brise le cœur! Son cynisme et son mépris risquent de me transformer en Black Panther... heu.. Black Sabbath... heu... ça risque de me transformer en Black Bloc! Mais pour l'heure, j'ai une plus grande souffrance. Je te raconte mon mal.  Tu te rappelles, ô assidu lecteur, que j'avais rencontré une charmante gréviste, l'ineffable Cindy qui m'avait tatoué un carré rouge sur le cœur. Or, jeudi le 3 mai dernier je l'ai revue. Bref, ma pauvre pompe à hémoglobine a encore explosé sous le poids de la souffrance. Laisse-moi te raconter.


J'étais sur la place Émilie Gamelin. Je me dénudais comme Jean Barbe et les autres quand je l'ai vu du coin de l’œil. Elle frenchait à pleine bouche une étudiante en  Design de l'environnement.  J'ai deviné, à la coupe asymétrique de la toison de ses aisselles  et aux caresses qu'elle   prodiguait à ma sublime Cindy, que l'originale étudiait dans un de ses programmes pro-grève dont seul l'UQAM a le secret. Les seins magnifiques de ma gréviste préférée ballotaient, carré rouge au vent,  au gré des coups de langues et des tangos de lèvres qu'elle effectuait avec la paire de dessous de bras velus designer d'environnement. Je croyais humblement que mes baisers, mes caresses et mes coups de reins avaient ramené Cindy dans la grande famille hétérosexuelle. Lamentable échec flashgordonien. N'empêche que j'aimais mieux voir deux filles s'embrasser que de voir des grosses polices pas de cuisses frapper à grands coups de matraques noires des enfants rouges de la bleue démocratie québécoise. Bref, même un pacemécoeur ne suffirait pas à me requinquer la patate.



Le cœur gros, avec pour seul vêtement mon tatouage de carré rouge, j'ai marché, je marche et marcherai pour que ce gros Patapouf comprenne. Pour que triomphe la nudité sur le trop habillé, pour que le bien commun le redevienne, pour que Patapouf cesse de gâter ses amis qui veulent notre bien et sont en train de l'avoir. Ce sombre vassal du capital ne mérite pas de diriger mon pays.  Je marchais et regardais autour de moi puis une sympathique ritournelle apaisa mon esprit torturé. Baume musicale. Bombe iconoclaste.Vive la nudité! Yéa!










Ne m'insulte pas, je suis déjà détruit.