lundi 29 juillet 2013

Mes Frères Sisters.










Pendant mon absence, je n’ai pas que combattu des zombies, le spleen et la bêtise humaine.  J’en ai aussi profité pour lire. Un peu comme pour l’orgasme,  le sommeil et l’hygiène dentaire, il ne faut pas sous-estimer les bienfaits de la lecture. La littérature et la musique m’ont sauvé la peau plus d’une fois, voilà pourquoi je veux te partager ma dernière lecture. Jouissive, reposante et rafraîchissante! Yéa!



Les frères Sisters est une époustouflante aventure western! Bon, je sais. Je suis en retard. Ce livre date de 2012!  À ma décharge, je dois te confesser que,  lorsque tout le petit monde des médias québécois se pâme pour un livre, un film ou un artiste, j’ai tendance à fuir. Heureusement, autour de moi, mes amis n’ont pas cette vilaine habitude. Ainsi, mon amie PetitLoup et son beau Gregounet me l’avaient chaudement recommandé tout en me le prêtant amicalement. (J’abuse un peu des adverbes. Ça m’arrive.) Donc, j’ai lu ce roman avec grand plaisir.



Revenons donc au roman, c’est la palpitante histoire de deux frères qui mènent une affaire pour le Commodore. Comme si des Vladimir et Estragon trash-western partaient pour une chevauchée sauvage au lieu d’attendre Godot. Nos deux lascars ont la fâcheuse habitude de légèrement s’imbiber d’eau-de-vie. Paradoxale habitude, si l’on considère qu’ils sèment des morts sur leur route. À prime abord, ça peut sembler un peu sanglant, mais l’un des deux frères traverse une crise existentielle. Puis disons-le, tous les questionnements de cet anti-héros ont trouvé écho dans le cœur de ton blogueur d’amour. Bref, je te souhaite de lire cet étonnant et puissant roman.



Tu pourrais lire ce roman de Patrick Dewitt joliment traduit aux éditions alto, avec du Johnny Cash pour trame sonore. Hop! Un Johnny! Un whisky! Une page! Yéa! 










dimanche 28 juillet 2013

Résurrection intemporelle ou de l'importance de troquer le jambon pour des lucioles.



Flash est de retour, pour le meilleur et pour le pire. Yéa!





Cet été, tandis que tu es attablé sur une ensoleillée terrasse et que tu sirotes une sangria glacée  avec maman, une bière fraîche avec papa en te demandant ce qui cloche  sur la toile, dis-toi que ce bon vieux Flash détient encore la solution à ton problème virtuel. Je sais, je sais, neuf mois, c’est long!  La blogosphère te paraît bien moche, morne et mièvre quand je n’y suis pas. C’est normal,  la réalité est une illusion due à un manque de Flash Gordon. Laisse-moi te raconter ce qui m’est arrivé. J’ai ressuscité la fin de semaine de Pâques. La résurrection reste toujours chic et de mise pendant le week-end pascal. Ainsi, à la manière de Jésus, j’ai vu la lumière au bout du grand tunnel. Prends-toi à nouveau ton breuvage préféré et lis attentivement ce qui suit. Gâte-toi!  Je suis le soleil estival, rien de moins qu’un rayon qui illumine ta vie. Mets de la crème solaire,  embrasse ma mère, phoque mon père,  pis check ça!


Donc, une feuille encore plus humide que morte ballotait au vent. Sa froideur enneigée me chatouillait le bout du nez. Je me réveillais doucement. La neige tombait. J’étais au centre du parc, recouvert d’une neige encore plus lourde qu’humide. Un vent léger soufflait. C’était sombre et gris.  Je me demandais ce que je foutais là. Je me secouais la tête comme pour me remettre les idées en place. Pourquoi étais-je au centre du parc, mouillé, souillé de neige aussi fondante que puante?  Je me relevais doucement. J’avais de la difficulté à me tenir debout mes chevilles tremblaient sous mon poids. Alors que je me rendais compte que je portais un costume de fée irlandaise, je me suis rappelé. Les réponses sont arrivées tardivement dans le frisquet printemps de mes idées ensevelies.


Je m’étais légèrement endormi dans le parc par une belle soirée d’Halloween arrosée. J’étais allé fêter dans un bar. Je m’étais même déguisé en aguicheuse fée irlandaise. J’avais embrassé tout ce que l’établissement licencié comptait de femmes, même celle qui portait la barbe. Il faut dire que j’avais fait fureur avec mon déguisement. Mon chapeau vert, bien planté sur ma perruque rousse me donnait fière allure, mes yeux de feux bleus avaient embrasé autant de cœurs que de culottes. Ce n’est pas pour t’émoustiller cher lecteur, mais ma moulante robe verte mettait en valeur mon joli cul de blogueur. De plus, mes faux seins donnaient l’impression qu’ils allaient faire exploser le joli trèfle vert émeraude qui recouvrait mon opulente poitrine  qui rappelait vaguement celle de Cindy. D’ailleurs, c’était bien parce que ma belle lesbienne d’amour m’avait broyé le cœur que je m’étais lancé corps et âme dans le travestisme et la surconsommation d’alcool, à tel point que j’avais dormi près de six mois dans ce sombre parc. J’étais rien de moins que le beau au parc dormant!


Pendant que je rêvassais que j’étais une belle princesse virile, le jour cherchait à fuir. Un vent frisquet soufflait de plus bel. Crisse! C’était une vraie journée de Pâques : grise, froide, menaçante, apocalyptique.  Une journée de mort, pas de résurrection! D’ailleurs à Pâques il y avait toujours une macabre odeur de mort qui flottait. Ce jour, où je me suis réveillé ne faisait pas exception à la règle. Le souffle putride d’Éole balayait les feuilles mortes et les détritus que la fonte des neiges dévoilait. Transportée par le vent, l’odeur envahissait me narines. Pouah! Quel morbide et infect parfum!

Il me semblait cependant que l’odeur était plus prégnante et puissante que d’habitude. En plus, la senteur était accompagnée d’une clameur. En effet,  de rauques et agressifs cris résonnaient dans la fuite de la lumière. Les sons semblaient se rapprocher, tout comme leurs partenaires, les effluves mortuaires.


Crénom d’un crisse ressuscité du calvaire! Ces cris et ces effluves apocalyptiques n’étaient pas que le simple fruit de cette sale fête religieuse. Non! Lorsque je relevais la tête pour voir d’où venaient les vociférations malodorantes, je les ai aperçues : Toutes mes ex-blondes ! Dans la pénombre envahissante,  elles avaient encerclé le parc et elles s’approchaient agressivement de moi. Mes ex s’étaient apparemment transformées en zombies, leur peau était tour à tour grisâtre et verdâtre, elles marchaient lentement en grognant. C’était une terrible vision! Tous ces cœurs que j’avais brisés revenaient me hanter! Mes chevilles se sont mises à trembler et ce n’était pas dû aux verts talons hauts.


Pour la première fois de ma vie, j’avais peur! J’avais beau être un travelo alpha, j’avais la chienne! Mon cher  lecteur aussi avisé que cultivé, tu n’es pas sans savoir que les zombies se nourrissent de chair humaine et particulièrement de cerveau humain. Or, les mauvaises langues le disent, le cerveau d’un homme est logé dans son membre viril. Ainsi, malgré mes oripeaux féminins, j’étais un mâle à part entière. Par conséquent, j’avais peur de me faire bouffer la trique par toutes mes ex devenues zombies. Il arrive parfois que l’action la plus brave et sensée qu’un homme puisse poser soit de prendre ses jambes à son cou, ce que je fis sans attendre mon reste et abandonnant mes escarpins verts.  Entouré, je courus donc vers le centre du parc, là où aucunes zombies n’étaient encore arrivées.  Sans que je ne l’aie vu avant, j’aperçus un néon rouge qui clignotait : SORTIE.  L’affreux néon clignait au dessus de l’entrée d’un sombre tunnel. 


Je dois te confesser que j’ai parfois la sinistre impression que ma vie est un dessin-animé. Le bonheur Roadrunner échappe toujours au coyote Flash, qui survit à toutes les chutes, les pierres et les explosions...


RRROUAARRRRR! Un hurlement effroyable me sortit de ma rêverie. J’empruntai le tunnel pour échapper à mes poursuivantes. Je courais à en perdre haleine comme si ma vie en dépendait. Puis, une lueur apparut au bout du tunnel. Ton ami Flash s’enveloppant de lucidité brutale avait toujours tendance à penser que s’il y avait une lumière dans un tunnel, c’était qu’un train arrivait pour l’anéantir. Mais, je préférais courageusement me faire écrapoutir par un train que de me faire dévorer par mes ex qui hurlaient toujours. Je continuais donc à courir vers cette salvatrice illumination.

Aveuglé, je fonçai malgré tout tête première dans la lumière. J’atterris lourdement sur le sol. Sonné, je me relevais pour tomber nez à nez avec le Lutin qui tenait la main à un vieux bonhomme. Ce cher Lutin s’exclama :

-  Salut Flash, écoute Flashshshsh, je te présente mon ami Jodo. Il est un peu capoté, mais comme tu le sais la folie est la mère de toutes les sagesses.

En terminant, sa phrase mon fils lâcha la main du vieux qui se mit à s’agiter furieusement comme si une mouche nucléaire l’avait piqué.

- Tu ne dois pas rester dans la souffrance! C’est une couche de ton cerveau infantile qui t’empêche de vivre la réalité. Ça suffit! Enlève ta souffrance comme une veste, puis crée avec ta merde!

Jodo avait dit tout ça en gesticulant tel une vitale luciole. Sans mot dire, le vieux barbu halluciné monta dans une locomotive que je n’avais pas vue.

- Enlève ta veste de souffrance! Cria-t-il.

J’enlevai ma veste et lançai ma souffrance à Jodo qui avait mis la casquette du conducteur de train. Il l’attrapa et la projeta dans la chaudière. La locomotive se mit en branle et s’enfonça dans le tunnel par lequel j’étais arrivé.

- Viens papa, on va cultiver des pommes. Dit le Lutin qui alla s’asseoir à son piano. ‘’Assis-toi!’’  Termina-t-il en pointa la chaise devant l’ordinateur qui lui faisait dos. Je m’exécutais sagement. Le soleil brillait une douce brise soufflait. Le Lutin jouait une pièce aussi énergique que joyeuse. J’écrivais au rythme de sa musique. Nous pianotions,  installés à nos claviers respectifs. Ainsi,  nous faisions pousser des pommes. 







Trame sonore d'une jouissive résurrection.



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