samedi 24 octobre 2009

Le lutin et le vaurien ont de la grande visite!

Ils s’amusent avec l’ahuri.




Ça faisait une mèche que le lutin n'était pas intervenu sur ce blog. Il est de retour et en force! Autopsie d'un samedi.

Chaque fois que nous avons vu l'ahuri cet été, il souhaitait venir dormir chez nous. Or, aucun moment estival ne fut propice à une escapade mourialaise. L'ahuri cachait mal sa déception. Petite parenthèse pour situer le lecteur, l'ahuri est mon neveu, c'est le petit dernier d'une fratrie. En effet, la sœur de Flash Gordon défie les statistiques de natalité, elle a courageusement mis au monde trois beaux garçons. L'ahuri est donc le benjamin de cette tribu. Le lutin et l'ahuri s'entendent à merveille. Ils ont solidement tissé les liens d'une indéfectible amitié. Samedi matin, le très cher cousin du lutin apparut dans notre cuisine, téléporté par sa mère, il nous regardait de ses grands yeux rieurs. En moins de temps qu'il n'en faut pour crier hop là! On se retrouva au parc, où l'incomparable duo s'en donna à cœur joie dans les glissoires et autres modules ludiques. Les rayons du soleil automnal peinaient à nous réchauffer mais nous n'en avions cure, le plaisir de former un trio d'aventurier réchauffait amplement nos âmes. Bin oui! Un trio, Flash Gordon accompagnait joyeusement les deux bambins.


Jouer au parc ça ouvre l'appétit! Vivement de savoureux caca sandwich! Dit allègrement l'ahuri. Suite à ce surprenant et nutritif repas, repus, nous avons essayé de trouver une activité intéressante à faire à Mourial. Ayant toujours en tête de faire œuvre éducative, pédagogique et culturelle, je proposai aux p’tits d’aller au Café Cléopâtre. L’illustre institution recelait une foule d’informations et de surprises pour deux jeunes garçons énergiques. Devant leurs mines déconfites et leurs mous de dégoût, je suggérai, en substitution, une exposition poche de citrouilles ou des animaux en burn-out. À la vue d’une sorcière à grosses citrouilles sur le site du jardin botanique, j’ai eu droit à des cris d’horreur. Mine de rien des citrouilles, ça fout la trouille! Mes deux compagnons s’étaient réfugiés derrière moi. Mon dos offrait une bonne protection contre les sorcières virtuelles. J’éliminai donc la tournée de cucurbitacées orangées. Je soufflai un inaudible et discret : on va voir les animaux. À croire qu’ils ont des oreilles bioniques!

-Ouiiiiiiiiiii! On va voir les animaux! Tous les animaux sont nos amiiiiiiiiiiiiiis! Hurlèrent-ils.

Un tsunami de cris de joies enthousiastes ravagea donc mes pauvres tympans. J’étais tout de même content ça évitait de jouer à roche papier ciseau et à la courte paille.

Le cœur léger, le pas allègre nous marchions vers le Biodôme, Royaume mourialais des animaux sauvages… Flamboyante, fut notre entrée dans l’antre de ce muséum. Le lutin et l’ahuri jubilaient. Ils souriaient en discutant des animaux qu’ils verraient. La préposée au comptoir nous regardait en souriant.

- Quel âge vous avez les gars?

- Moi j’ai 4 ans pis ça c’est mon lutin. Lâcha malicieusement l’ahuri,

- 5 ans! Renchérit le bien désigné lutin,

- 27 ans! Toutes mes dents! Mentis-je à peine en payant notre entrée vers l’activité ludico-éducative de ce beau samedi d’octobre.

Nous entrions dans la forêt tropicale dans une bouffée de chaleur et d’humidité. Heureusement, ce bon vieux Flash avait enlevé les manteaux de ses 2 jeunes padawan. Et là, ce fut le début de la fin de notre visite!

L’ahuri et le lutin partirent en trombe! Euphémisme! Ils décollèrent comme des fusées! Je connais ça! Foi de Flash Gordon! Répète après moi : pipi caca sandwich foune pouette! Le temps de le dire, les deux copains enflammés avaient terminé leur tour du Biodôme. Ils passèrent devant la capybara, sans voir le paresseux et les aras rouges, ils jetèrent un œil aux rainettes, eurent peur des chauves-souris, puis, ils traversèrent rapidement la forêt laurentienne n’étant pas impressionner par le hérisson et les lynx absents, ils s’attardèrent à peine pour saluer l’esturgeon noir, ils accélérèrent le pas de peur de se faire déféquer sur la tête par les mouettes, comble de malheur les manchots mangeaient, les regarder était d’un intérêt quelconque, ils continuèrent leur course! Le lutin et l’ahuri aboutirent à la sortie avec l’estomac dans les talons qu’ils cognaient au sol en brandissant les poings; On a faim! Je leur payais une collation qui fut expédiée quasi aussi vite que la visite…

De retour à la maison, Flash Gordon concocta un de ses légendaires pâté chinois. Inévitable source de réconfort dans la froidure d’un gris automne. Les bambins, fidèles à eux-mêmes firent honneur à ce plat qu’ils aspergeaient généreusement de ketchup. C’était le calme avant la tempête. L’ouragan couvait. En effet, le soir venu, ensemble comme une paire de fesses, mes jeunes compagnons regardèrent le spectaculaire Spider-man. Ils adoraient ce dessin animé malgré qu’ils l’aient regardé plusieurs fois. Il se faisait tard et j’installai les inséparables dans mon grand lit. Après les bisous et bonne nuit d’usage, Flash Gordon se décapsula une rousse bien fraîche. Igloo! Igloo! Igloo! Ça désaltère! Installé devant mon ordinateur, je potassais un texte pour ce blog de merde. Soudain, un son étrange, surnaturel, me troubla. Un hoquet, un bruyant spasme contenant toute la tristesse du monde résonna dans la maisonnée. N’écoutant que mon courage, je débarquai dans la chambre pour défendre mes chérubins contre tous les monstres de l’univers. Couché sur le dos, ses tristes yeux fontaines coulaient, l’ahuri sanglotait.

- Il s’ennuie de sa mère, déclara le lutin.

Je m’approchai de lui et le pris dans mes bras de brute pour le serrer contre moi et le réconforter.

- Venez les gars on va appeler vos mères! Dis-je.

Mauvaise idée. Shit happens too often… Le premier a téléphoné à sa mère. Zut! Elle n’était pas là! Le second rejoint sa mère, pleurant son absence. À la vue de son cousin parlant, sanglotant avec sa génitrice, le lutin éclata à son tour. En chœur, ils braillaient à chaudes larmes. Phoque! J’avais sur les bras deux gars psychanalytiquement en manque de maman. Que faire? Il n’y avait qu’une solution. Boule d’Amour! J’ordonnai une Boule d’Amour. Nous nous blottissions les uns sur les autres. Collés contre moi, ils cessèrent de pleurer. Une Boule d’Amour ça apaise. En les serrant près de mon cœur, je me disais que j’aurais dû imposer mon idée. En effet, si je les avais amenés au Café Cléopâtre nous aurions évité cette déchirure. Devant les belles mamelles d’une danseuse, tout en buvant de la bière, c’est impossible de s’ennuyer de sa mère, au contraire, c’est comme si on la retrouvait!






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