mardi 31 mars 2009

Retour dans le temps.




Cet étrange réseau virtuel qu'est Fesse Bouc me transporte dans le temps. En fait, Flash Gordon se rend compte que le temps a passé à la vitesse de l'éclair! Suis-je trop occupé à vivre pour m'apercevoir qu'il file, qu'il me glisse entre les doigts, insaisissable comme le sable fin d'un sablier duquel s'échappe les grains de vie...

Cependant, ce voyage temporel dans les profondeurs de mon adolescence shawiniganaise laisse entrevoir que le héros que je suis devenu n'est pas très éloigné ce cet adolescent rêveur, naïf, baveux, drôle et sexy que j'étais. Je suis juste plus convaincu, plus fou, plus magané, plus seul...









lundi 30 mars 2009

Qu'est-ce que tu penses du néant?

J'espère qu'il va partager sa récolte de change avec Obama






Confession flashgordonienne. Quand je lis les journaux, écoute et regarde les nouvelles, je reste toujours sidéré devant la vacuité des nouvelles économiques. Assez souvent des vérités de la Palice qui nous dévoilent des éléments pas lisses, pas propres et immorales de notre beau monde. Quand les journaux s'inquiètent, c'est toujours parce que l'économie ne tourne pas rond. Les estis! Ils parlent peu des pauvres, des africains, des moins nantis, de la misère. Envoie! Envoie! Faut que l'économie tourne! Comme le criss de hamster dans sa cage!




Phoque Pictures, Images and Photos





Où sont tous ces gens qui rêvent de poésie, de femme tout nue, de bière, d'amour et de Wall-Marde où tout est gratisssssssss! En attendant gavons-nous de meuzik!










Samedi de m'amuser, la suite!

Spider-Man contre l'Homme-Feu!
ou
compte-rendu d'une belle et délirante journée.

Le lutin et le vaurien récidivent!




Tu te rappelles, je l'espère, le premier épisode produit par le lutin et le vaurien. Ils frappent encore et te présentent la suite! Amuse-toi! Le divertissement tragique surgit au milieu d'une bande de playmobils...


Les pirates étaient en colère. Le chef des pirates, un certain Johnny Depp, déclara: ''Je suis extrêmement mécontent! Grrrrrrrr!'' Les autres flibustiers le regardaient. Ahuries par cette soudaine agressivité, les figurines dévisageaient leur leader. '' C'en est assez!'' lâcha Depp. ''Ils nous prennent pour des jouets. On se laissera pas faire. On va se révolter! On va faire la grève! Grève du jeu! Ce n'est qu'un début! Continuons le combat!'' hurla le barbu pirate.'' Continuons le combat!'' scandèrent en chœur les forbans. Sans plus attendre la troupe d'écumeurs se dirigeaient prestement vers la forteresse qui avait été rénovée suite aux incidents du précédent épisode. Johnny s'avança d'un pas décidé vers le Kingd'laPlace, apparemement chef des chevaliers playmobils. ''Faut faire la grève, il nous utilise comme des objets, ça a pas de bon sens!'' Kingd'laPlace s'écarta pour consulter son fidèle conseiller, Pico le légendaire dompteur de dragon. En moins de temps qu'il ne t'en a fallu pour lire la dernière phrase, Kingd'laPlace se retourna et serra la main de Johnny Depp en criant ''So-so-so-solidarité!!!!''

Les figurines playmobils se réunirent au centre de la cour du château, ils fabriquèrent des pancartes et commencèrent à scander les grands classiques de la lutte prolo-syndicale: Y a tu d'la bière icitte, La danse des connards et surtout Joe le taxi . Il était hors de question, qu'ils se laissent manipuler en ce beau samedi. Les playmobils vaincront!


Le lutin approchait quand il entendit les chevaliers et les pirates entonnés un vieux succès de Village People. Perspicace, il sut. Ça ne tournait pas rond chez ses figurines préférées. Alors qu'il approchait sa main, le lutin vit une araignée radioactive surgir de la bouche de Grisou le dragon! La terrible aranéide de l'espace piqua le lutin sur la main! Une deuxième peau, rouge et bleu traversée d'une toile d'araigné noire, recouvrait le corps du lutin tout comme son visage qui était maintenant surmonté par deux énormes yeux blancs entourés noir. Spider-Man surplombait les grévistes. Johnny Depp le défia du regard. Vanessa Paradis devint une jolie veuve! Entendant les cris des playmobils apeurés l'Homme-Feu fit irruption dans le salon. Son regard de braise se posa sur Spider-Man. Le cadavre de Depp trônait au milieu d'une foule hurlante de playmobils hystériques et en déroute.


''C'est moi le méchant ici! De quel droit un super-héros comme toi se permet de buter des gens!'' cracha l'incandescent vilain. ''Il m'a volé ma chanteuse'' déclara le héros masqué en lançant une toile. L'Homme-Feu l'évita facilement. Il sauta sur l'homme araignée en lui enfonçant ses pieds dans l'abdomen. Le souffle coupé ton super-héros favori roula en boule sur le sol. D'un bon énergique il sauta au plafond en s'y collant telle une araignée géante. Pendant ce temps, l'Homme-Feu avait lancé une boule de feu sur les playmobils. Phoque la grève du jeu! Le seul survivant était Grisou le dragon, je te laisse deviner pourquoi. Voyant ses playmobils dévastés par une boule de feu l'homme-araignée entra dans une transe colérique. Sans qu'il s'en rende compte, il sauta sur son adversaire en le rouant de puissants coups arachnéens. Bing! Bang! Pawf!

Lorsque sa conscience le réanima, l'Homme-Feu était ficelé comme un saucisson. Spider-Man était à ses côtés et il récitait une formule magique: Abracadaboum! Abracadaprout! AbracadaBatman! Surprise polymorphique! Prose métaphorique! L'homme-araignée céda sa place à un homme chauve-souris: l'ineffable Batman. L'Homme-Feu avait plus d'une flamme à son incendie. Il brûla les liens qui le ficelaient. Il bondit sur Batman lui riva les épaules au sol en lui écrasant la tête. L'Homme-Feu qui était un grand inculte demanda au légendaire homme chauve-souris: ''Qui es-tu?'' du tac aux tics Batman grogna ''Je suis ton pire cauchemar!'' Incrédule l'Homme-Feu souriait. Avec vigueur le sombre justicier relâcha ses sphincters. Prout! Prout! Prout! Ti-moineau pointu ça sent la moutarde! La pièce empesta rapidement. Afin de protéger ses narines de cette odeur pestilentielle, l'Homme-Feu porta ses mains à son nez relâchant son emprise. L'erreur a été commise! D'un généreux coup de genoux dans les testicules brûlantes de son adversaire Batman se redressa. Son incandescent agresseur dansait en se tenant les couilles. Batman en profita pour lui asséner un violent coup de boule à la Zidane. Drette sur le nez! Et Vlan! Compote de nez! L'Homme-Feu s'écrapoutit au sol comme une mouffette sur la vingt. Le nez éclaté et les testicules en feu! Batman victorieux regarda méprisamment le vaincu. ''Est-ce que ça fait mal?'' questionna notre héros. ''Seulement, quand je respire.'' souffla l'Homme-Feu en s'éteignant. Beau samedi pour mourir...


à suivre...



p.s. Toute ressemblance avec des gens n'est pas fortuite, cette histoire est entièrement vraie puisque le lutin et le vaurien l'ont inventé et l'ont vécu!







jeudi 26 mars 2009

Phoque!





Je suis sous le choc! Celui de voir les créateurs d'épargner un de leurs invincibles! Pour une finale encore plus dramatique, la grande faucheuse aurait ramassé un des 4 invincibles! Rémi mort sous le bistouri, Steve foudroyé par le sida, P-A assassiné à Haïti, pis Carlos... bin rien! C'est assez compliqué pour lui!

mercredi 25 mars 2009

Spleen!




Je suis pris du spleen. Pas le spleen baudelairien, le spleen 80. Le sentiment de déjà-vu me remonte dans la gorge telle une indigestion de barbe à papa saveur de sombre pétrole...


La crise économique me rappelle cette terrible récession qui a frappé les années 80 de mon adolescence trouble. Tout ça sur un fond d'espoir: sida, catastrophe écologique, contamination chimique, Michael Jackson, radioactivité tchernobylienne, déprime post-référendaire... Vingt ans plus tard, on baigne toujours dans la même mélasse. Ça me fout les boules! Heureusement! Je consomme mes médicaments! Extrait pharmaceutique:

''Ce dimanche-là, Imelda Boucher la Couturière trouve un zizi japonais flottant dans sa tasse de thé. Une dame faisant la sieste en trouve un dans son lit. Une autre dame, mettant la main dans la poche de son manteau touche un objet, caillou ou bonbon: c'est dur; elle le prend dans sa main pour voir; sa surprise est si grande que le zizi japonais bondit comme une sauterelle apeurée. L'on trouve, ce jour-là, un zizi japonais dans un journal replié, dans un tiroir de lingerie fine, on en trouve dans un chapeau et dans une fiole de comprimés. Dans les jours qui suisvent, l'on en trouve partout.''

pp. 104-105, Le jardin des délices, Roch Carrier, Stanké, roman 10/10, 1985


Ce délirant épisode des zizis japonais me fait toujours rire! L'effet euphorisant de la littérature berce Flash Gordon et fait fuir le spleen 80. Tout comme cette heureuse ritournelle!







Je sais! Flash Gordon est pipi, caca, foune, pouet! C'est tellement moi!

Ça se termine ce soir!





Je suis pas un groupie fini. Cependant, j'adorais suivre les aventures des Invincibles. Cette série permettait au comique et au tragique de se côtoyer souvent dans la même scène. L'humour et le drame y virevoltaient dans un vent délirant. Érigée à partir d'un imprévisible scénario, réalisée avec créativité, portée par une musique rock échevelée, jouée par des acteurs inspirés, la série se termine ce soir. Comment ça va finir?


Dans le drame et le délire, je sens la grande faucheuse rôder. Qui vivra, verra.

mardi 24 mars 2009

À l'usage des lecteurs de cet humble blog.





Tu l'auras remarqué, Flash Gordon trippe autant sur le rock que la littérature. Il lui arrive même de bricoler des videos, comme il bricole des textes, c'est à dire avec la même passion, la même fougue et la même bêtise. La littérature et la musique sont le prozac de cet extraordinaire héros. Je t'offre aujourd'hui une puissante dose d'anti-dépresseur. Dandine toi! Tu es si joli lorsque tu te déhanches au son d'une agréable chanson.








Pour les insultes, commentaires, déclaration de guerre comme d'amour tu sais quoi faire!



Feuilleton 2: Le jardin des Crétins

J'avais ouvert ton appétit ici. Gâte-toi! Par soucis de bon divertissement de qualité Flash Gordon te fait un cadeau, encore. Voici donc la suite:





Crête fait partie de la galaxie Conasse, la galaxie de la bêtise. Située à 21 années lumières de Pluton, elle forme aussi depuis quelque deux cents ans une fédération constituée de sept planètes. La Conasse possède un système politique particulier : la médiocratie. Il s’agit du mode de gouvernement le plus évolué de l’univers. En effet, le peuple choisit ses dirigeants au cours d’élections qui ont lieu tous les trois ans. La sagesse populaire est grande mais elle a les limites de son système politique… La qualité des candidats chute constamment. La population vote donc pour celui qui semble le moins médiocre. Qui choisit prend le pourri dit le proverbe crétin. Or, dans un monde où le politicien le moins pourri l’emporte, on devine que la pourriture apparaît au lendemain des élections…

Élection rime avec célébration ! Les Crétins savent festoyer. Chaque scrutin populaire se termine dans une grande fête où tout le monde s’amuse. On boit, on baise, on se défonce, d’un côté pour fêter la victoire politique, de l’autre pour exorciser la défaite.

*
* *

C’est soir d’élection. Tonréel, la capitale de Crête, est en liesse. Ses deux millions de citoyens envahissent les bars et les hôtels. La Crête Hérissée, un bar étudiant très populaire, sert de la broue et des alcools de toutes sortes. Paul Con et sa bande célèbrent plutôt la fin de leurs études. Paul Con est un Crétin. Il est ivre. La broue a un effet diurétique. Il urine. Ses yeux violets fixent le mur couvert de graffitis. Il secoue son membre pour détacher la dernière goutte d’urine. Une discussion animée le sort de sa rêverie.
- Le Parti Dictatorial a gagné, une écrasante victoire des Rouges, je ne l’aurais jamais cru ! J’ai voté pour le Parti Régressif Novateur de Conasse… Chaque fois que je vote pour un parti, il est défait. Je devrais faire des prédictions politiques !
- Ouais ! Moi je te dis que le match de baston était beaucoup plus excitant que cette élection de merde.
« Il a raison », pense Paul. « Le baston captive plus de gens que la chose politique. Seulement cinquante pour cent des Crétins ont voté alors que tout le monde parle du dernier match de baston ».
Ce sport national oppose deux équipes de six joueurs. De chaque côté du terrain, un but se dresse, protégé par un gardien de but. Les joueurs doivent pousser un ballon dans le but. Armés de battes, ils peuvent frapper le concurrent afin de l’empêcher de toucher au ballon noir. Violent jeu.

Paul retourne s’asseoir avec ses amis. Le bar enfumé déborde de fêtards. La crête de cheveux noirs de Paul fait de lui un marginal. Habituellement, les Crétins ont la chevelure rouge, jaune ou bleue. Les jeunes teignent leur crête en noir, en blond ou en brun. Autour de la table, tous ont les cheveux teints. En fait, tous les jeunes dans le bar teignent leur tignasse. Toute la jeunesse à travers la galaxie Conasse colore sa chevelure. La marginalité sort des marges ! Paul prend une rasade de sa broue.
- Dis donc, tu t’es branlé ? N’oublie jamais, si tu te la secoues plus de trois fois, c’est de la masturbation!, lâche Han Kriss, assis à droite de Paul.
Bo Zoo, Bara Tin et Yvo Mi s’esclaffent. Fraîchement diplômés, ils espèrent tous dénicher un emploi bien qu’il n’y ait guère d’opportunités. Yvo Mi a étudié en informatique. Tout fonctionne avec les ordinateurs, du grille-pain au satellite en passant par l’ascenseur. Avant même la fin de ses études, on lui offrait un emploi fort payant. Comble de la prospérité, il est le seul de la bande à ne pas avoir de dettes scolaires. Ses parents paient pour lui. Le savoir coûte cher. L’étudiant crétin moyen obtient son diplôme alors qu’il a trente mille pitons d’empruntés. Han Kriss, Bo Zoo, Bara Tin et Paul Con débutent la vraie vie dans le trou.
- Je lève mon verre à votre santé mes amis, je sais qu’on se sortira du trou, crie Paul un peu plus ivre qu’hier, mais moins que demain.
- Moi je lève mon verre à la fin de ce calvaire!, ajoute Bo.
- Qu’on nous amène du tord boyau!, commande Bara fort éméché.
- Hi ! Hi! Hi!, se moque encore Yvo.
Une plantureuse serveuse vêtue d’un pantalon de cuir noir et d’une moulante camisole blanche dépose cinq verres de rococo sur la table. Bara paie une tournée. La serveuse retrousse sa lèvre supérieure dédaigneusement en regardant son petit pourboire. Bara dit : « Pardonne-moi chérie mais les pitons, c’est fait pour boire, pas pourboire ! Ha! Ha ! Allez cul-sec les amis ». La serveuse retourne au comptoir sans l’entendre. Chacun vide son verre d’alcool de coco d’un trait.

Soudain, la bruyante salle enfumée devient silencieuse. Un écran géant, qui diffuse habituellement des matchs de baston, s’éclaire. Le visage du nouveau Premier Médiocre, le chef du Parti Dictatorial de Conasse, apparaît. À ses côtés, sa mièvre et niaise épouse sourit béatement. Pichou accompagne son mari partout.
- Je, je, je veux remercier tous les électeurs, et particulièrement ceux de Crête, ma planète natale. Chers con… concitoyens, je vous promets de vous décevoir comme il se doit. Je suis un grand médiocrate et toutes mes actions politiques visent à atteindre les plus hauts niveaux de médiocratie. Nonobstant, un vote, pour moi et mon parti, est un vote pour le fédéralisme dans Conasse, d’une étoile à l’autre. Je veux garder la paix sociale à travers la galaxie.
Le Premier Médiocre est très distinct. Sa crête jaune, et surtout frisée, de même que le coin supérieur gauche de sa bouche, qui est paralysé, font de lui la risée des journalistes et du public.
- Dans ce mandat que vous me donnez, chers électeurs, je vous promets de créer des chômeurs… euh!..euh! pardon, de créer des emplois et de produire la prospérité d’antan…
« Aubergiste! On veut de la musique! C’est la fête ou merde?! » Ce cri vient du fond de la salle et la foule réunie dans le bar scande alors : « MUSIQUE! MUSIQUE! ». Devant un tel enthousiasme, le tenancier change la chaîne télé de l’écran géant. Le visage pâle d’un animateur de Musikpluche prend forme. Musikpluche diffuse seulement des vidéoclips ou des concerts. Le brouhaha continue de plus belle. L’animateur présente des clips, aussitôt la musique fait rage, accompagnée d’images saccadées et hallucinées.

- Je lève mon verre au Parti Dictatorial, déclare vivement Han en regardant Paul.
Han est le seul de la bande à connaître le secret de Paul Con. Discret, il n’a jamais dévoilé ce terrible mystère à personne. Han ne comprend pas, mais respecte le désir de Paul de garder une partie de sa vie mystérieuse. Une fois de plus, ils lèvent leurs verres et trinquent.

À la table voisine, trois mâles et deux femelles discutent tranquillement en fumant et buvant. Bara Tin, le tombeur de ces dames, commence à parler à la plus grande des filles. Son regard vert caresse toujours celle à qui il parle.
« Alors chérie, tu viens souvent ici? Tu es très jolie, on te l’a déjà dit?»
Ces douces paroles accentuent son charme naturel. Il lui souffle d’autres mots dans l’oreille. Elle semble tombée sous l’emprise de Bara. De son côté, Bo Zoo écrit des obscénités sur une serviette de papier et la passe à l’autre poulette. « Un coup de dedans dehors, ça te dirait ? Aimerais-tu que j’entre dans ton jardin secret? » Paul regarde Yvo et Han. « Ça sent le grabuge », pensent-ils en chœur.

Deux des types accompagnant ces jeunes pucelles ne semblent pas apprécier le petit jeu des tombeurs. Les problèmes surgissent vraiment lorsque le compagnon de la cible de Bo intercepte la serviette de papier.
« Dis donc espèce de jardinier de mes fesses, tu veux te la farcir ma copine?», déclare-t-il en se levant. Bo répond sagement : « Si tout le monde y consent, je ne vois pas de problème ».
Paul se lève à son tour. Il sent la tension monter.
« Du calme, il n’y a pas de quoi frapper un escargot. Il s’agit d’un malentendu».
Furieux, le type empoigne sa broue et la lance au visage de Paul qui l’esquive. Le liquide mouille un consommateur de la table voisine. Voyant Han, son verre vide à la main, il croit à sa culpabilité et le gratifie d’un coup de poing sur la gueule. Entre temps, le lanceur de broue avance vers Paul. Yvo tend sa jambe et le fait trébucher. Il s’écrase sur la table. Han, le nez ensanglanté, rend la pareille à son agresseur. Et vlan! En pleine poire! Le lanceur de broue se relève et saute sur Yvo. Ils tombent à la renverse sur la serveuse. Son plateau déséquilibré chute et les verres se répandent sur un groupe de gens qui regardent la télé. Trempé d’alcool, un type se retourne et frappe le lanceur de broue. Yvo en profite pour se faufiler, mais la serveuse l’intercepte et le gifle. Elle lui demande de payer pour l’accident. Les deux autres types accompagnant les poulettes empoignent Bara et Bo. Bara prend une baffe sur la tronche. Bo envoie une savate au visage de son agresseur qui l’évite facilement. Il s’écrase sur le sol. Son adversaire lui assène un coup de pied dans les côtes. On ne frappe pas sur quelqu’un déjà par terre. Paul assomme le type qui rudoie Bo. Le portier, un costaud, vient prêter main forte à la serveuse. Elle tient toujours Yvo. Par miracle, une chaise atterrit sur le crâne du portier. Il tombe lourdement, inconscient. Pendant ce temps-là, Bara tente de reprendre le dessus sur son adversaire. La poulette embrasse Bo et elle se sauve avec sa copine. Il a encore son goût sur ses lèvres lorsqu’un verre de rococo fracasse son front. Au même moment, une bagarre éclate dans les toilettes. Yvo se libère et fiche la serveuse par terre. Quelqu’un est projeté avec violence dans l’écran géant du téléviseur. Voyant sa télé brisée, le tenancier appelle la police. Un plat d’amuse-gueules survole la mêlée générale. C’est l’anarchie! Une sirène retentit et une patrouille de police arrive à La Crête Hérissée. Deux policiers entrent. Ils sont aspirés dans la grande bataille. L’un d’eux a tout juste le temps d’envoyer un message à l’escouade anti-émeute. Des sirènes retentissent peu après. Le long sifflement ne suffit pas à arrêter la lutte. Vêtus de leurs armures, bouclier à la main, armés de matraques électriques, deux cents policiers investissent le bar. En moins de temps qu’il n’en faut pour épeler « force policière », ils embarquent tout le monde dans un immense véhicule aéroflottant muni de barreaux. Arrivés à la station de police, ils mettent tous les participants en cellule. Bonsoir! Bonne nuit!

dimanche 22 mars 2009

Les centrales syndicales et l'imagination....



Dans les années 70, tout le monde avait ce slogan sur les lèvres: l'imagination est plus importante que le savoir. Sacré Boomers! Force est d'admettre que plus personne dans le monde syndical québécois ne sait ce qu'est l'imagination.


Cette semaine les profs de l'uqam ont fait la grève. Une bonne grève! Comme dans le bon vieux temps, avec des pancartes, des slogans qui riment, du piquetage et l'enivrant sentiment de délinquance au cœur. Merveilleux!


C'est merveilleux. Cependant, ça ne peut pas m'empêcher d'être en tabarnak! Il m'arrive de penser que la grève est devenue obsolète, vestige dix-neuvièmiste du guérilléros syndical. Dans nombre de conflits, l'employeur laisse traîner les négociations, parce que le grève n'a pas d'effets aussi néfastes que le souhaiteraient les grévistes. Donc, le moyen de pression se révèle d'une innocuité désarmante. Les négociations s'étirent comme un morceau d'éternité de relation de travail. De plus, les syndicats sont devenus des repaires de bêtise crasse. Ces mouvements dissidents, parce qu'ils l'étaient au départ, ont muté en monstres corporatistes aussi méprisables que le méchant capital qu'ils combattaient. Comble de malheur, les grandes centrales syndicales n'acceptent pas la dissidence dans leurs rangs. Elles ne veulent pas se remettre en question. Qu'elles aillent chier! Il ne leur restera que quelques vieux Boomers débiles comme membres et quelques jeunes perroquets pour transmettre leur radotage syndicaleux.


C'est le cas du conflit uqamien, où se dessinent deux affligeants échecs. Le premier: l'échec de l'éducation. On la voit sombrer, Titanic du modèle québécois coulant dans le marasme et l'indifférence. Dans ce cas-ci, l'échec est double! Échec du réseau universitaire sous-financé qui s'étiole et échec des profs à bien expliquer leurs revendications sur la place publique. Ils offraient aux journalistes le ronron habituel de demandes syndicales. Sans surprise aucune ou extrapolation sur l'éducation. Sans profondeurs. Sans réflexions. Sans imagination.


Même dans les magouilles, on sent ce même manque d'imagination. La FTQ se paie un rôle dans un film de Coppola, la CSN joue les doublures dans un film péquiste intitulé Complaisance et la CSQ joue les fantômes dans un mauvais remake de Ghostbusters... À l'instar des Jéhovas, je n'ai qu'une chose à déclarer: Réveillez-vous!









Flash Gordon est la preuve que Dieu existe!

Je paraphrase les Wampas!






Flash Gordon salue tout les empêcheurs de penser, tourner en rond. Pose la question avec Fugazi et moi! M'aimes-tu? Do you like me? La dernière fois que le petit Jésus a posé la question, ils l'ont crissé sur une croix. Bon dimanche! Va boire le soleil comme il est bon, saoule toi de ses rayons.







lundi 16 mars 2009

Pris d'un vertige de l'amour, Bashung conte fleurette à Gaby au royaume des Marylins.





J'ai dans les bottes des montagnes de questions où subsiste encore son écho. L'écho ne répond à aucune de mes questions et je peux rien dire de vraiment transcendant. Je t'offre une de ses chansons.











samedi 14 mars 2009

Samedi de m'amuser!

Le grand château.

Le lutin et le vaurien s'unissent pour ton bon plaisir! Amuse-toi!



À l'ombre du divan se dressait le château. Les chevaliers besognaient dans l'enceinte de la forteresse. Bref, tout baignait dans l'huile d'olives. Beau samedi ensoleillé pour mourir pensa le chef des chevaliers qui montait la garde devant l'armurerie. Il ne croyait pas si bien penser.

En effet, pendant que la vie suivait paisiblement son cours dans le château, Pico, l'infâme dompteur de dragon, fomentait un sombre plan dans le but avoué de créer un drame chez les chevaliers playmobils. Tragédie playmobilienne, quand tu me tiens! Pico expliquait à Grisou son dragon qu'ils allaient s'introduire dans la forteresse pour y semer la zizanie, le chaos et la désolation... Ensuite, ils iraient voler les trésors des pirates dans la bibliothèques où les flibustiers se planquaient, entre Le Petit Robert et la biographie de Bison Ravi.

Sur le dos de son fidèle Grisou, Pico volait vers le château. Sans crier gare, en moins de temps qu'il ne le faut pour susurrer à l'abordage, les amis foncèrent sur le château. Ils se posèrent dans la cours centrale. Grisou crachait fiévreusement ses infernales flammes de tous bords, de tous côtés au grand désarroi des chevaliers qui battaient en retraite. Pico repoussait à grand cri et coup d'épée ceux qui tentaient de défendre leur forteresse. La désolation surgit tel un perce-neige au printemps. Pico sauta sur sa monture ailée. Grisou s'envola en enflammant les drapeaux qui claquaient au vent!

Ils approchaient du repaire des pirates. Au loin, la fumée de leur dernier méfait flottait au-dessus, manifestation d'une macabre victoire. Confiants de vaincre encore, les deux amis souriaient en faisant irruption dans la tanière des pirates. Ils furent accueillis par des une salve de mousquetons! Les plombs écorchèrent l'épiderme écaillée de Grisou qui geignait comme un loup-garou par soir de pleine lune. Pico se protégeait avec son bouclier en se repliant à l'extérieur de l'abri. Les pirates les injuriaient: Bande d'apprentis terroristes! Marins d'eau douce! Dragon à gogo! Bachi bouzouk! Vous l'emporterez pas au paradis!


Pico regarda Grisou. On essaie d'entrer en force? demanda l'homme à son dragon. L'animal opina de la tête. Grisou allait ouvrir la voie en crachant le feu! Pico le suivrait pour bondir sur les pirates. Ils avancèrent pour entrer de force dans la planque des flibustiers. Ils furent arrêtés par une autre salve d'injures et de plombs. Une fois, le plomb et les insultes passés, les deux semeurs de zizanie pénétrèrent dans la caverne dans une boule de feu! C'était sans compter sur la colère du Capitaine Prout. Le barbu pirate se retourna, dégaina un égalisateur et tira. Le dragon et son maître furent désintégrés sur le coup. Échec. Ils ne séviraient plus jamais chez les chevaliers. Le Capitaine Prout était un martien venu règner sur les playmobils. C'est pas un dragon et son dompteur qui allait l'empêcher d'atteindre son but....

à suivre.












Playmobil Pictures, Images and Photos