jeudi 26 août 2010

Embarque on ira pas vite au jardin zoologique.








J’ai un merveilleux souvenir de zoo à te raconter. Un souvenir vintage comme des vieux magazines qu’on lisait d’une seule main, il remonte à la surface du présent provenant de mes années 80. Attention, tu ne verras plus jamais le zoo de la même manière. C’est une réminiscence presque magique.


Allons-y! Véritables Marty Mcfly perdus au zoo, nous nous amuserons comme des fous...


Ça n'allait pas très bien entre mes parents, il y avait orage à l'horizon. Peu importait ce petit détail, en bons parents ils nous emmenèrent au zoo. Par une belle journée ensoleillée comme une palette de couleur, nous allions voir d'étranges animaux.



Le soleil immense jaune d'œuf brillait de tous ses feux. Le ciel bleu poudre d'escampette affichait une limpidité inhabituelle que les nuages blanc virginal troublaient à peine. Ma mère, ma sœur et moi portions tous des shorts bourgogne oxydé qui se mariait très bien au marine post-naufrage de nos t-shirts. De plus, la couleur de nos shorts rappelait la rouille du char de mon père. La grosse voiture vert désert tachetée de rouille faisait un bruit infernalement pseudo-sportif. Le silencieux percé donnait son charme sonore au véhicule, tout comme son charme olfactif, en effet, ça sentait l'essence et la fumée dans cette immonde et verte bagnole ce courtoisie. En effet, c’était un véhicule de courtoisie car le Caprice Classic brun amour du paternel était en réparation au garage, un gros garage.




Parlant du géniteur, le père portait un jean trop usé au niveau des parties génitales, une chemise à carreau pré-grunge et une grosse barbe de Kamarad. Il conduisait nerveusement, la voiture filait à vive allure vers le zoo. L'orage pointait à l'horizon. Il prit la forme de nauséabondes vomissures que ma sœur expulsait de sa petite bouche. Ma mère se mit à hurler, mon père se gara sur le bord de l'autoroute et ma frangine put terminer sa besogne sans le roulis et l'odeur de l'auto. Alors que ma mère pestait contre mon père et son crisse de char, nous reprîmes la route pour le zoo. L'odeur de vomit dissimulait outrageusement toutes les autres effluves qui auraient pu venir titiller mes narines.



Une heure après l'épisode de mal des transports de ma sœur, la tension entre mes parents était plus que palpable. Mais, je m'en tamponnais le coquillard parce que je verrais enfin les animaux. Tous les animaux étaient mes amis!


La matinée se déroulait joyeusement alors qu'on avait la chance de voir des lions beiges dentistes, des tigres aux couleurs des bobettes de spandex de David Lee Roth, des ours blanc et brun revellos séparés, des singes à cul rouge vif, des rhinocéros gris patio, des oiseaux multicolores que n'aurait pas renié la communauté gay mondiale... Mais, l'orage menaçait toujours! L'heure du lunch venue, nous nous installions pour pique-niquer quand les paons ouvrirent leur queue. Tous les paons! Le père dont le jeans arborait toujours de blanches traces d'usure sur les parties génitales fit comme les oiseaux, il se pavanait fièrement. Il tentait de charmer la jeune femme qui nous vendit les frites qui allait accompagner nos sandwichs au fromage Cinglé de Kraft. Ma mère dont l'œil de lynx et l’oreille bionique étaient toujours à l'affût ne manqua pas cette horrible scène.


Comme une véritable et merveilleuse famille nord-américaine nous mangions notre lunch. Aux sons des insultes, que proférait ma mère à mon père, nous digérions difficilement. Maman avait un talent certain! Pour décrire le père, elle réutilisait tous les noms des animaux que nous avions vus, accompagnés de jurons et de sacres bien de chez-nous. Ce jour-là, même les bêtes les plus exotiques devinrent un peu québécoises.


Au retour, le père conduisait de façon chaotique, ce qui ne nous empêcha pas ma sœur et moi de nous endormir. Comble de malheur, à cette époque ma sœur avait la vessie fiable comme le ziploc de Cannelle dans Passe-Partout. Alors que la voiture s'arrêtait dans notre entrée, je fus réveillé par un liquide chaud sur ma cuisse. Odeur de fond de litière. Joie! Elle bonifia le parfum du merveilleux véhicule de courtoisie.

Mais l'orage menaçait toujours. Quelques mois après cette mémorable visite, il éclata. Dans une grisaille et une morosité des plus abjectes, mes parents se séparèrent sous le tonnerre, les éclairs, mais tout de même dans la joie et l'allégresse de nous avoir emmené au jardin zoologique!

Embarque avec Flash Gordon et Willy Lamothe on ira pas vite… On va rouler doucement et tranquillement!











Aimes-tu ça les tours de machine?









dimanche 22 août 2010

Ouate de phoque!




Qui m'a pris mon sommeil? Je le retrouve plus. Heureusement, je suis nu et je hurle à la lune! Qui se fout à poil pour crier, crier, crier Aline pour qu'elle revienne... Si tu trouves mon sommeil, love toi contre lui et dors un bon coup! En attendant, je me rhabille en disant des mots bleus, puisqu'il est 5 heures Montréal s'éveille et je n'ai pas sommeil...








Aimes-tu Jacques Dutronc?









jeudi 19 août 2010

Un retour solitaire et salutaire.







Des profondeurs d’un été de marde, je m’extirpe pour faire mon retour dans la blogosphère. Je sais, je sais, je t’ai négligé. En fait, non, je me suis négligé! Ainsi, aujourd’hui je t’annonce mon retour. Pour le meilleur et pour le pire.

Été de marde dis-je, été sans signe de $, sous le signe de la colère. Indigné et révolté, je reste et resterai. J’y reviendrai pour te raconter les grandeurs et misères de la précarité d’emplois au sein de la merveilleuse fonction publique québécoise. Passons le coq et l’âne à la moulinette. D’la viande su’é mur ça fait toujours du bien…

Été de marde, j’exagère un peu pour créer un peu de tragique. En fait, j’ai passé beaucoup de temps avec le Lutin. C’est toujours bienfaiteur et salutaire. Ensemble nous avons combattu d’affreux gnomes sorelois, affronté des forêts enflammées, respiré des mouffettes écrasées, plongé dans une piscine de sang de douze mille vierges québécoises et mangé de dangereuses guimauves hallucinogènes et laxatives. Mais, à travers toutes ces péripéties, nous avons, par un jour de pluie, appris les rudiments du Scrabble. J’ai tenté de transmettre mon expérience, mon opportunisme et mon génie scrabblien au Lutin.

Vaurien : Il faut que tu fasses des mots. T’as pas le droit de faire des noms propres. Tu comprends?

Lutin : Ouiiiiiiiiiiiiiiii! Lâcha-t-il avec enthousiasme et joie bien sentie.

Mon fils chéri manipulait les petits carrés de bois, puis, il déclara avec candeur : Ça veut dire qu’il faut faire des noms sales, des mots sales… c’est facile maudite marde!

Vaurien : Ouate de phoque!?!?!?!? Il a raison! On va faire des mots sales! Pensai-je en mon for intérieur. Me ressaisissant, je repris mon rôle de père. Bin non Lutin! On appelle ça des noms communs! Comme chou, pou, hibou, genou, tu comprends?

Lutin : Ouin… j’aimerais mieux faire des mots sales… c’est plus rock! Sourit-t-il.

Esti! Du haut de ces six ans, cet enfant demeure une inépuisable mine de sagesse!

Sales, sexys, cons, cruels, violents, virulents, grotesques, grossiers, géniaux, dérangeants et débiles, seront mes mots! Tiens-le toi pour dit! Bon! Le lecteur paresseux a arrêté sa lecture parce qu’il trouve ce texte trop long. J’aime écrire continue pour toi qui aime lire. Allons-y! Continuons.

En début de texte, j’ai évoqué mon retour. Un retour éminemment solitaire et solidaire.

Clin d’œil à un superbe bouquin : Albert Camus solitaire et solidaire

Beau et bon livre sur un Maître ès Indignation et Révolte.

Camus n’est pas le seul qui m’inspire il y en a plusieurs autres. Cependant, je remarque que l’indigné et le révolté reste un solitaire. Flash Gordon est crissement seul. Je suis indigné et révolté, attention, ça part : Omar Kadhr est toujours dans son camp de vacances, Jean Charest menace de s’accrocher au pouvoir comme une mouche à sa marde, Stephen Harper contrôle toujours les communications de manière inquiétante, le sommet de Toronto fut un beau bafouement de tous les droits des citoyens canadiens, 20% des États-Uniens croient qu’Obama est musulman, l’esclavage au Québec des travailleurs agricoles sud-américains… c’est une liste sans fin au point que la longueur de cette liste n’a d’égal que la profondeur de ma solitude. Or, la solitude n’est pas un obstacle à la solidarité, ni à mon salut.

Je t’offre un dyptique plein de caféïne qui illustre bien mon état d’esprit.






Pis? La vie est belle? Pis la mort, elle?

Je t’embrasse! Je te reviendrai avec un souvenir d’enfance!