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vendredi 1 mai 2009

Flash se raconte dans Musicographie pas de musique.


Encore un esti de voyage dans le temps!








Dans le cadre d'un Conventum qui aura lieu à la fin mai, les gentils organisateurs ont demandé à chacun des participants d'écrire un texte pour prendre connaissance du cheminement de tout ce beau monde au cours des vingt dernières années. Tiens! Amuse-toi! Savoure l'introspective prose flashgordonnienne! Tout est là! Le défi était de le faire tenir sur une page. Mission accomplie!



Musicographie pas de musique!

À ma sortie du SSM, j’abordais l’existence avec naïveté et espoir. Afin de bien entamer cette nouvelle étape de ma vie, je déménageais à AvaleBélair. J’y entamais une relation autodestructrice sado-maso avec une motoneige, tandis que j’échouais un test psychanalytique. Dévasté par les chenillettes et au bord du gouffre, je revins à Shawi, où je me lançais dans une belle carrière de danseuse nue dans tous les bons établissements licenciés de la cité énergique. J’obtenais un succès monstre grâce à mon affligeante virilité. La vérité comme la virilité frappe fort! Les gars aiment ça les mamelons avec du poil.

À travers ces tribulations professionnelles, je me lançais dans de curieuses études en littérature. Ô joie, ô désespoir, elle mène à tout! Cependant, je poussais la bizarrerie jusqu’à faire une Maîtrise! Naïveté et espoir me berçaient encore. Entretemps, j’avais quitté le monde du spectacle pour consacrer mes énergies à ma nouvelle maîtresse Miss Littérature. Finalement, je terminais la dite Maîtrise et je déménageais à Mourial pour la conquérir.

Échec sur toute la ligne! Je suis recruté par les Raëliens, qui abusent de mon corps et de mon esprit. Par chance, je suis recueilli par une femme merveilleuse qui m’arrache aux griffes de la secte extra-terrestre. Pause tendresse. Bonheur éphémère. Mes démons reviennent ensuite me hanter pour tenter de m’anéantir! Naïveté et espoir ont disparu! L’alcool, la mort, le sexe, les drogues et les Douleuramas attiraient chaotiquement le clown dans les profondeurs des ténèbres. Heureusement! Alors que les flammes de l’enfer le dévoraient, le Lutin, vint à la rescousse du vaurien pour le sortir de l’infernal brasier…

Sorti des enfers, je fus engagé par un stupide service secret. J’œuvre depuis ce jour sous le couvert de la francisation, je suis en fait à la solde des services secrets chinois afin de leur vendre les mystères du plusss meilleur pays au monde. Au moment où j’écris ces lignes, la folle du logis s’empare de moi! Que va-t-il m’arriver? Serais-je transformé en esclave sexuel pour une tribu d’amazone à barbe? Canine Dion me recrutera-t-elle pour que je devienne son choriste officiel? Est-ce que je vais continuer à mordre dans la vie? À suivre dans la prochaine Musicographie pas de musique!



Penses-tu que mes anciens collègues de classe vont chier des tacs? Crois-tu qu'ils liront entre les lignes? Toi, lis-tu entre les lignes? As-tu des commentaires, des insultes et des injures? Caches-tu tes doigts ou autres choses dans certaines de tes cavités corporelles?





jeudi 30 octobre 2008

Place à la création!


Le Rayon d'Or

L'inquiétant vent des années 80 soufflait froidement sur la quatrième rue. Shawinigan portait son déguisement d'Halloween, costume composé du froid, des feuilles mortes qui virevoltaient et d'un vent plus que glacial. Je marchais sur la quatrième, je me dirigeais vers le Rayon d'Or, une brasserie. Je menais une enquête peu banale. En effet, ce n'était pas tous les jours qu'on retrouvait le cadavre d'un prêtre dans une école secondaire, même à Shawi. Le cadavre portait le numéro de téléphone, de la vedette de ce débit de boisson, grossièrement tatoué sur son derrière dénudé. La direction de l'école m'avait chargé de l'enquête, me demandant, du coup, la plus grande discrétion. Je pouvais rester discret, mais une aussi petite ville ne connait pas la discrétion.

J'ouvrai la porte du Rayon d'Or et entrai dans une dimension que je n'aurais pas cru possible. On avait beau être en 1984 à Shawinigan, mais une musique tonitruante sortie d'une pub d'un club Merde, ça blessait les tympans. Haut les mains! Haut les mains! La vedette Damien Robitaille, pianotait tous les soirs sur son clavier offrant aux clients de la brasserie un répertoire musical pour le moins original. Alliant musique de pub et de chansonnier, les représentations endiablées du chanteur attiraient beaucoup de monde dans cette buvette au nom solaire.

L'endroit n'avait de solaire que le nom. C'était un des endroits les plus sombres dans lequel j'avais mis les pieds. Évidemment, le lourd nuage de fumée de cigarettes, ne favorisait pas la lumière. Damien continuait à frapper sur son bruyant clavier tout en se dandinant sur son tabouret. Dans une finale épique où tous les clients ivres frappaient dans leurs mains, Damien quitta la petite scène se dirigeant vers le fond du bar, là ou dans un petit couloir s'ouvraient des portes vers les toilettes.

Histoire de commencer mon enquête, je me dirigeai à sa suite loin derrière. J'arrivai à l'exigu couloir, outre les salles de bain, au fond dans les ténèbres, une petite porte privée recouverte de cuir rouge nuisait au début de cette enquête. Je m'approchai furtivement de la porte persuadé que tout le monde dans le bar était trop occupé à festoyer pour me remarquer. Je posai ma main sur la poignée pour la sonder. Au même moment, une tonne de brique sonda mon crâne, je sombrai dans un brouillard aussi épais que la fumée glauque du Rayon d'Or.

À suivre...