vendredi 14 mai 2010

Épilogue d'un égrenage de collier de perles lacrymales en forme de noeud coulant.


‘’Si les yeux sont les fenêtres de l’âme, la peine en est la porte.’’
Dexter Morgan





Dans le cas de Flash Gordon la porte est tellement grande et tellement ouverte qu’elle donne l’allure de ruisseau aux chutes Niagara! La conscience de Flash a même décidé de passer la serpillière. Ça va bin! Miss Lucidité joue de la moppe!


Parlant moppe et ménage, un détail de la vie rend mon sevrage de Bibi très difficile. Sa présence capillaire s’incruste. Je ne sais par quel sombre maléfice je retrouve ses longs cheveux partout. Chaque fois que je passe l’aspirateur, j’en trouve, je lave les planchers en voilà encore, je fais ma lessive en revoilà, je vide les mousses de sécheuse une coiffure complète apparaît, comble de malheur je récure mon antre prépuce en v’là un coincé dans la tite peau. Ayoye! Je capote! Bibi est plus omniprésente que Dieu… Je la vois dans le métro, dans ma soupe, dans la blogosphère, sur ma page Fesse Bouc, je la vois dans mon frigo, dans mon portefeuille, au dépanneur, dans mon antre prépuce. Bibi est partout. En plus, ce très cher Lutin ne cesse de me parler de Bibi. Le pauvre, il ne sait pas qu’à chaque fois il me transperce le cœur et qu’il joue dans cette plaie vive. Heureusement, sa candeur est d’une fraîcheur qui empêche la putréfaction des zombies de ma sorte.


- Tsé Papa, j’ veux pas qu’ tu meurs, je t’aime gros comme l’univers. Ça en fait toujours un pensai-je alors qu’il continua, En 2070 vas-tu être vivant?

- Bin là Lutin! En 2070 tu vas avoir 66 ans! Ça se peut tu que Papa soit mort? Pis je pense que rendu là t’auras plus besoin de moi…

Ha! Bin ouiiiiii Ha! Ha! Ha! Éclata-t-il alors qu’une lueur de lucidité comique frappa son jeune esprit allègre.


Au moment où, j’écris ces lignes le Lutin roupille. Mais voilà Miss Lucidité qui profite de ma solitude pour tarauder ce qui me reste de cœur. Crisse! Est-ce que j’avais besoin d’une discussion avec ma conscience ?

Miss Lucidité : C’est mieux comme ça, le grand, elle t’a donné le choix, t’as pris ta décision, alors voilà assume…

Vaurien : Bin là! Crisse! M’a donné le choix… dès le départ j’avais un gun sur la tempe pis elle a gardé le doigt sur la gâchette… grrr… Le choix my ass!

Miss Lucidité : Calme toi! Là, tu vas regarder en avant pis foncer, tu vas te battre pour être celui que tu veux être pis ça va bin aller.

Vaurien : Bin aller! Bin aller! Phoque! Je l’aime pis je ressens l’immensité du vide autour de moi, mais surtout en moi… esti, j’ai plus le goût de rien… ça pas de sens…

Miss Lucidité : Bon, bon, M. Tragédie joue des sanglots longs de violents violons… Heille! Réveille le grand! T’écris là, tu joues avec ton fils, tu l’aimes il t’aime, t’es vivant, t’es plus résistant que la moyenne des ours. Tu vas t’en sortir.

Vaurien : Ouin…mais ça me fait chier! C’est pas tous les jours que tu rencontres quelqu’un que t’aimes pis avec lequel tu aimerais faire un bout… ça m’était pas arrivé depuis…??? Longtemps! À part ça, tu le sais! Tabarnak! T’es ma conscience de marde!

Miss Lucidité : Bin oui! Je sais tout ça! Mais…

Vaurien : J’ai juste envie de l’appeler pour y dire que je l’aime, je paierais cher pour la serrer dans mes bras pis l’embrasser… Elle me reprochait de ne pas avoir été enthousiaste à son retour de voyage, je vivais déjà la tragédie, j’étais déchiré, j’avais déjà mal, je sentais le métal froid de son gun contre ma tempe… au retour je sentais qu’elle appuierait sur la gâchette… je…

Miss Lucidité : C’est pour ça que t’écris? Hein!?!?! C’est pour ça! Pour qu’elle t’appelle?

Vaurien dubitatif : !?!?!?!?!?ouate de phoque!?!?!?!

Miss Lucidité : Tu m’as compris! Esti! Tu veux qu’elle t’appelle!

Vaurien : heu…. Ou… NON! Pas rapport ou si peu, j’écris pour…

Miss Lucidité surprise et presque courroucée : Tu lui écris!

Vaurien : Non, mais je l’aime… j’aime écrire, écrire, écrire, créer pis j’écris pour moi, l’écriture est le seul paradis valable outre les bras de Bibi… anyway! J’écris pour moi! Un écrivain est son premier lecteur…

Miss Lucidité : Écris mais fais ton deuil pis arrête donc de brasser tes chimères. Pense plus à l’appeler, tu crois que Bibi t’appellerait, elle?

Vaurien : Mais…. Je… je… non… je sais pas, ch’pense pas…. je...

Miss Lucidité : Bon! Bin! Hein! J’ai encore raison!

Vaurien : Haaaaaaaa! Ta yeule! COUCHEZ DANS TA BOÎTE!


Alors que ma conscience reprend son trou, j’égrène mon collier de perles lacrymales chantant une ballade et me disant que je dois faire mon deuil…



‘’Je devais faire mes adieux de façon à me reconnecter à la réalité, à retrouver celui que j’étais, celui que je dois être.’’
Dexter Morgan















Oups! Je l'ai échappée celle-là!

mercredi 5 mai 2010

Il pleut des perles de spleen.



Le Lutin et ton blogueur favori voguaient tranquillement dans le cyberespace. Lorsqu’ils échouèrent sur le site de Marvel. Le Lutin adore les super-héros, leurs pouvoirs, les rêves qu’ils engendrent et leurs costumes moulants comme sexys… Ce cher garçon tripe sur ces héros-là et le Vaurien y voit le reflet de sa propre enfance baignée dans l’encre de la bande-dessinée de tout acabit.







- Wow! Papa elle a des gros seins elle! Lâcha joyeusement un Lutin ahuri par tant de formes, Qu’est-ce qu’on mange pour souper papa? Questionna ma progéniture, en ajoutant l’assassine question, Bibi va-tu venir manger avec nous?

- !?!?!?!?!!! heu…?!?!? Mon regard se voila d’un diaphane rideau lacrymale, elle viendra pas… plus Lutin… on la verra plus Bibi, balbutiai-je le cœur saignant.

- Ah non!!!! Éclata-t-il instantanément dans un splash de larmes. Elles roulaient sur ces joues formant un collier de perles de tristesse.

Ce bijou de chagrin commandait une boule d’amour. Sans plus attendre, je serrais mon Lutin dans mes bras de Vaurien. Alors que je le contenais d’une protectrice étreinte paternelle. Ce cher enfant m’acheva candidement. Je me serrais pendu avec son collier de perles de tristesse.

- Tsé papa, même si vous êtes plus amoureux Bibi et toi vous pouvez rester des amis, ça se peut tsé… Ça se peueueut!

C’était ça le problème. J’aimais toujours Bibi. Tu peux pas être l’ami de celle que t’aime… Mes pensées les plus amoureuses se perdaient dans le souvenir de sa divine présence. Soudain, coup de théâtre! Le Lutin sans crier gare m’arracha un bras, ça saignait même pas, bien qu’il me fracassa le crâne avec mon propre bras, je n’avais pas mal. Ton Vaurien préféré de la blogosphère ne pouvait souffrir physiquement alors que son cœur avait cessé de pomper de l’hémoglobine au moment où Bibi l’avait largué…

Continuant de varger allègrement sur moi pour me sortir de ma torpeur, le Lutin m’attirait vers l’ordi.

- Viens, papa on va écouter du rock, ça va faire du bien, ça va nous changer les idées.






Penses-tu que ça m’a changé les idées?







samedi 1 mai 2010

Les gris tous les chats sont nuits...







La nuit tous les chats sont gris. Tout est flou. Tout est incolore malheureusement pas indolore... Alors que les bons citoyens dorment paisiblement les parias de mon espèce voient leurs souffrances exacerbées par l'immensité du vide. Les seules choses qui apaiseraient ce mal seraient le son de sa respiration lorsqu'elle dort, sa chaleur, son odeur, ses seins appuyés contre mon dos de paria... Cette fois-ci le chat à neuf vies se demande s'il n'a pas atteint la limite, boxeur sur le ring de l'amour Flash Gordon questionne sa capacité à résister aux coups... Encore combien de coups avant qu'il meurt? Flash est-il un chat gris de la nuit à neuf vies? Est-il immortel? Comme son amour pour Bibi... Les gris sont-ils nuits comme des chats? Est-ce que je me nuis en écrivant tout ça? Mon chat est-il mort?












Suis-je un pourri ou un crétin fini?
Grain de riz dans l'immensité du gris de la nuit,
mes larmes se font pluie,
alors que je me liquéfie.