dimanche 22 mars 2009

Les centrales syndicales et l'imagination....



Dans les années 70, tout le monde avait ce slogan sur les lèvres: l'imagination est plus importante que le savoir. Sacré Boomers! Force est d'admettre que plus personne dans le monde syndical québécois ne sait ce qu'est l'imagination.


Cette semaine les profs de l'uqam ont fait la grève. Une bonne grève! Comme dans le bon vieux temps, avec des pancartes, des slogans qui riment, du piquetage et l'enivrant sentiment de délinquance au cœur. Merveilleux!


C'est merveilleux. Cependant, ça ne peut pas m'empêcher d'être en tabarnak! Il m'arrive de penser que la grève est devenue obsolète, vestige dix-neuvièmiste du guérilléros syndical. Dans nombre de conflits, l'employeur laisse traîner les négociations, parce que le grève n'a pas d'effets aussi néfastes que le souhaiteraient les grévistes. Donc, le moyen de pression se révèle d'une innocuité désarmante. Les négociations s'étirent comme un morceau d'éternité de relation de travail. De plus, les syndicats sont devenus des repaires de bêtise crasse. Ces mouvements dissidents, parce qu'ils l'étaient au départ, ont muté en monstres corporatistes aussi méprisables que le méchant capital qu'ils combattaient. Comble de malheur, les grandes centrales syndicales n'acceptent pas la dissidence dans leurs rangs. Elles ne veulent pas se remettre en question. Qu'elles aillent chier! Il ne leur restera que quelques vieux Boomers débiles comme membres et quelques jeunes perroquets pour transmettre leur radotage syndicaleux.


C'est le cas du conflit uqamien, où se dessinent deux affligeants échecs. Le premier: l'échec de l'éducation. On la voit sombrer, Titanic du modèle québécois coulant dans le marasme et l'indifférence. Dans ce cas-ci, l'échec est double! Échec du réseau universitaire sous-financé qui s'étiole et échec des profs à bien expliquer leurs revendications sur la place publique. Ils offraient aux journalistes le ronron habituel de demandes syndicales. Sans surprise aucune ou extrapolation sur l'éducation. Sans profondeurs. Sans réflexions. Sans imagination.


Même dans les magouilles, on sent ce même manque d'imagination. La FTQ se paie un rôle dans un film de Coppola, la CSN joue les doublures dans un film péquiste intitulé Complaisance et la CSQ joue les fantômes dans un mauvais remake de Ghostbusters... À l'instar des Jéhovas, je n'ai qu'une chose à déclarer: Réveillez-vous!









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