lundi 23 février 2009

Cadavres!




Coudon! Savent-ils lire? Ont-ils lu le roman de François Barcelo? Est-ce qu'un analphabète schizoïde Sri Lankais a soufflé le scénario à l'oreille du scénaristes sourd et soûl? Peut-on aller dans toutes les directions en même temps? Le comique et le tragique peuvent-ils se marier dans une oeuvre artistique?


Par un beau samedi de février, Flash Gordon a vu Cadavres d'Érik Canuel. Inspiré, annonce-t-on au générique, du livre de François Barcelo, le film prend ses distances par rapport à l'hilarant roman, pas toujours pour le mieux. En fait, l'aspect comique de l'histoire a été évacué, parce que transformé en drame , en pseudo-histoire d'amour à saveur d'inceste frère-sœur. Le mélange des genres, Flash Gordon l'apprécie, mais ici la sauce ne prend pas. De plus, je crois qu'on n'a pas fait confiance au spectateur en se la jouant dramatique. Procédant de la sorte, beaucoup de gags sombrent dans la gratuité et la vacuité... Le comique significatif porte toujours sa part de tragique. Faut juste maintenir le cap! Manque de chance, le film part dans toutes les directions sans respecter l'esprit et l'histoire du roman dont il s'est inspiré.


J'en viens à me demander si la littérature n'est pas le summum des expressions artistiques. Vas-y! Forge ton opinion sur le Cadavres de Canuel. Pour ma part, compte tenu de la source d'inspiration , je suis resté sur ma faim. Flash Gordon est-il trop gourmet et gourmand? Boude-t-il son plaisir?


Tiens, je te cite le début du roman pour le fun:

''Savez-vous quand j'ai commencé à regretter la mort de ma mère?
C'est lorsque les premières gouttes de pluie se sont mises à dégouliner par le trou de balle dans le toit de la Pony.
Pendant une seconde, j'ai pensé que c'étaient des larmes qui coulaient sur ma main. Mais je n'avais pas vraiment envie de pleurer. Peut-être aucune raison de le faire. Et puis, des larmes glacées comme celles-là, ça ne se pouvait pas.
J'ai quand même porté la main à mon visage. Rien sur le nez, rien sur les joues, rien dans le coin des yeux. L,eau coulait directement du toit. Je ne pleurais pas.
Ça m'a fait plaisir. Normalement, quand on perd sa mère, je suppose qu'on a envie de pleurer. Moi, ce qui me peinait, c'était plutôt que la Pony soit abîmée. Si j,avais pleuré, ça aurait été à cause de ce petit trou dans le toit, pas du gros trou dans le visage de maman.''

Cadavres, p.7, Éditions Gallimard, 1998


Apprécie, cette courte citation parle plus que l'heure et cinquante-sept minutes que dure le film. Voilà. Lis! Lis! Lis! Pis sois heureux d'le faire! Pour les insultes pis les commentaires, tu sais ce que tu as à faire.




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