samedi 1 août 2009

De la littérature et autres considérations existentielles.




Certains lecteurs, certains amis me pressent de régurgiter un texte que je travaille depuis quelques semaines. Chers avides lecteurs affamés, l'écriture est un exercice de lenteur. Il faut prendre ses distances de l'événement surtout lorsque l'on en était un acteur... Crisse, je suis pas journalisse! Ainsi, ce texte désiré repose, il décante. Or, on vit à une époque qui ne tolère pas la lenteur. D'un rapide clic de souris on peut combler tous ses désirs. D'un clic on prend une photo. D'un clic on s'achète du bonheur. D'un clic tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La littérature, l'écriture ne fonctionnent pas comme ça. Le machiavélique Danger le démontre bien en citant Hemingway. À la lecture de ces billets, j'ai été bouleversé, j'en remercie ce cher Danger Ranger! De l'avis de Flash Gordon, un écrivain va nourrir son œuvre avec ce qu'il vit, mais, il l'alimentera aussi par ses lectures, par les films qu'il visionne, par la musique qu'il s'injecte dans le canal auditif, par les odeurs qu'il hume, par la bouffe qu'il savoure, par les gens qu'il aime...


Tiens, ces temps-ci, outre ce satané Ranger, je suis secoué par une chanson interprétée par l'inimitable Arno. Je te gâte! Savoure!





Je sens que les fans de Coeur de Pirate viennent de déserter mon blog pour aller voir ses totons... Trêve de digression oiseuse! Comme Le Vagabond Flash Gordon continue son chemin. Cependant ton blogueur préféré emprunte la route de l'écriture et sa carte est la littérature. Patience, les textes murissent. D'ailleurs, c'est bien là ma seule vertu!






5 commentaires:

  1. Je régurgite pas de mes textes sur le Net. Et si certains paraissent "travaillés" (cela m'étonnerait), c'est bien involontaire.

    C'est facile d'écrire sur le Net. Si je m'écoutais, je pondrais deux-trois billets par jour, sauf que je ne veux pas perdre le plaisir de laisser venir une idée, jouer avec elle et finalement l'immobiliser dans une forme littéraire junk (ie facile à lire).

    En fait, je fais comme la grande majorité des blogueurs: j'envoie des flashs (sans jeu de mots...) et je fais des liens avec des trucs.

    L'essentiel, ce que je considère comme de la création (ah, le grand mot), je le partage pas encore...

    Et cela peut paraître présomptueux, mais en ce qui concerne la "reconnaissance" du milieu blogueur pour la qualité de mes textes, je n'en ressens pas le besoin.

    Le cas échéant, relativement à la reconnaissance, j'irais ailleurs pour ce faire... ;)

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  2. Je ne partage pas non plus l'essentiel de ma création, cependant j'essaie toujours d'être créatif. Certains de mes textes sont très spontanés, d'autres plus travaillés. Mon blogue demeure essentiellement un lieu d'expression pour ma plume et ma créativité, ça me stimule et me pousse à continuer ici comme ailleurs.

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  3. «les textes mûrissent»
    j'aime l'analogie!
    Voilà, des textes produits trop vite, c'est comme les fruits cueillis en Californie encore durs et verts qui mûrissent à la noirceur dans un camion, dans des caisses chez le grossiste, puis à l'étalage avant de finir à moitié durs, acides et insipides, dans la cuisine d'acheteurs à rabais. Le texte respecté par celui qui le cultive attend le temps qu'il faut sur sa branche d'être prêt pour qu'on le saisisse.
    (Je me fais l'effet de Panoramix dans 'Mission Cléopâtre' qui casse le fun en radotant pour Numérobis qu'il faut du temps avant qu'une toute petite graine germe et...)

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  4. Voilà! Je ne veux pas être californien...

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  5. Yeah, the leaves look nice, brown,
    and the sky is okay

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