jeudi 20 novembre 2008

Laisse l'étoile briller...





À ton étoile


Sous la lumière en plein
et dans l'ombre en silence
si tu cherches un abri
Inaccessible
Dis toi qu'il n'est pas loin et qu'on y brille

A ton étoile

Petite sœur de mes nuits
ça m'a manqué tout ça
quand tu sauvais la face
à bien d'autres que moi
sache que je n'oublie rien mais qu'on efface

A ton étoile

Toujours à l'horizon
Des soleils qui s'inclinent
comme on a pas le choix il nous reste le cœur
tu peux cracher même rire, et tu le dois

A ton étoile

A Marcos
A la joie
A la beauté des rêves
A la mélancolie
A l'espoir qui nous tient
A la santé du feu
Et de la flamme
A ton étoile









Ceci étant cité. Je dois avouer que cette chanson reste pour moi une chanson poison. Il suffit que j'en entende un extrait pour qu'elle vienne s'incruster dans ma tête. Place à ma réflexion sur Bertrand Cantat. Ça s'énerve le poil des jambes ces temps-ci avec cette histoire, la blogosphère est remuée par les commentaires de tout un chacun, tout le monde y va de sa petite réflexion emplie de vertu à 5 cennes. Flash Gordon a décidé d'y ajouter son kilo de sel!



À lire certains commentaires, je remarque que très peu de gens croient en la réhabilitation. Si Cantat était plombier, dentiste ou réparateur Maytag, est-ce qu'il faudrait le boycotter? La question ne se poserait pas. On ne connaîtrait probablement pas son passé. Voilà que c'est un artiste, une vedette rock, que son crime a été hautement médiatisé. L'affaire alimenta aussi une presse mouche à marde avide de cadavre . Du coup, tout le monde l'a condamné. Maintenant, il a purgé sa peine, foutons-lui la paix! Il veut continuer à chanter, grand bien lui en fasse c'est son métier.



J'entends les cris dans la blogosphère : ''OUI! mais il n'a pas eu une assez grosse sentence.'' Vos gueules kôliss! Il n'y aura jamais une peine de prison assez longue pour ressuscité un mort. Qu'est-ce qui t'aurais plu? Remettre les potences en services, rebrancher la chaise électrique, lui faire prendre l'ascenseur pour l'échafaud, la noyade dans le coke aux cerises, la guillotine, le peloton d'exécution... Range ton flingue! Tu vas te blesser connard! Maintenant, ta vertu de bonne sœur tu peux la ravaler aussi! Doit-on encourager un meurtrier? Coudon, c'est tu toi qui a regardé les jeux de Pékin? Tu soutiens un pays qui tue ses citoyens récalcitrants depuis trop longtemps, pis là, tu capotes parce qu'un gars veut se réhabiliter... Je te comprends pas. Bertrand Cantat reste détenu de toute façon. Emprisonné dans son corps, dans son crime, dans son art. Il n'y a que les psychopathes pour ne pas avoir un meurtre sur la conscience. Malgré, l'interdiction que lui a imposé la justice française, à chaque fois qu'il chantera, ses chansons emprunteront les habits de son crime et de sa victime pour le transformer en éternel prisonnier.



Ah! je viens de comprendre! Éclair de lucidité! Tu souhaiterais que Noir Désir vende ses albums dans les Dollaramas! Ça serait plus en phase avec ta vertu et ta morale...



Quoi? Que dis-tu? Un homme engagé, un homme avec des valeurs de gauche, comme Cantat, ne peut commettre une telle atrocité! Heille! Les valeurs humanistes ne forment pas une religion aux dogmes supra-morales. Les hommes, qu'ils soient de gauche ou de droite, demeurent de monstrueux humains. Cependant, ces monstres sont parfois des politiciens, des plombiers, des dentistes, des réparateurs Maytag et même des artistes. Alors, fais-ce que ta conscience te dicte, mais lâche moi avec tes jugements moraux achetés en gros chez Dollarama...



Noir Désir a sombré dans les limbes de ma discographie suite à la tragédie de Vilnius. J'avais un malaise. J'arrivais pas à savourer la musique. Puis, le temps a passé, au hasard d'un surf sur youtube, Flash Gordon est tombé sur la chanson. Le poison s'infiltre par ses tympans, coule jusqu'à son cerveau et contamine son cœur à nouveau...




















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire