mardi 7 septembre 2010

Intersection de nerfs à vif.


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Jeudi dernier, j'avais les nerfs en boule. Le monde entier me tombait sur les nerfs. J'étais à bout. Tanné d'être pogné dans la chaleur et l'humidité accablante. Écrasé, j'étais. C'est pas le pire. Je me sentais prisonnier de ma vie et d'un Québec de marde. Englué dans le marasme ambiant d'une société qui s'embourbe dans sa propre matière fécale. Une couleuvre qui se mange la queue pis qui la chie en se roulant dedans. À 350 c’est épique et tragique surtout quand le facteur humidex distribue généreusement son humidifiant courrier atmosphérique. Englué , je baignais dans l'air québécois surchargé comme un poids lourd.



Cette glu existentielle s'incarna à l'intersection des rues Rachel et Dézéry. Le gris du ciel m'écrasait comme l'oppressante humidité accompagnée de la chaleur qui accablait tout le monde. Je me dirigeais vers l'épicerie, j'attendais le feu ti bonhomme blanc pour traverser la rue Rachel. Là, cette intersection de nerfs à vif m'a sauté au visage. Montréal était à cran, je n'étais pas le seul au bord de la crise de nerfs.


Un cycliste brûla le feu rouge en invectivant un automobiliste qui l'avait imité. Un chauffeur de camion klaxonna pour que la jeune conductrice à verres fumés qui se maquillait devant son véhicule démarre au feu vert. Comme une femme à barbe du dix-neuvième siècle, une naine lesbienne aux petits seins suants attendait d'être recruté par le Cirque du Soleil alors que l'Impopulaire Caisse me narguait et que la SAQ me réclamait mes impôts volontaires et que le Président voulait me vendre ses estis de choix à la con. J'eus un haut le cœur, la sueur me coulait entre les fesses, je sentais l'air malsain me coller à la peau, la poisse ne me lâchait pas comme une merdique mélasse québécoise...


Le Québec se trouve a une intersection, comme la mienne, il colle, il jamme, il adhère, s'embourbe et s'englue dans une impertinente et inutile Commission Bastarache. Combat de coq où les deux principaux protagonistes semblent aussi menteur l'un que l'autre. Soudain, une flatulence, un gaz titille les narines du bon citoyen, les gaz de schistes sentent mauvais. Politiquement et socialement le Québec prend l'eau tel un sous-sol pakistanais. L'industrie de la construction se bricole toujours des comptes en banque. Bref, il fait chaud et humide et les bobettes du Québec lui colle à la craque de fesses. Tout baigne! Esti! Le monde entier me tombe sur les nerfs et le Québec en est la porte d'entrée!










J'ai de la haine dans ma bedaine! Mais, je me soigne!























4 commentaires:

  1. évadé du camps naturiste7 septembre 2010 à 15:08

    ça me dit toujours pas ce que tu foutais devant mon supermarché l'autre fois, à 5000 kilomètres de là!!!

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  2. Vêtu de ton costume d'Adam, je te cherchais pour t'offrir la bise et boire d'la vodka!

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  3. je suis pas Unica8 septembre 2010 à 05:16

    si je comprends bien, faudrait que j'ailles faire les courses à poil pour que la prophétie ait une chance de s'accomplir...

    z'ont de ces lubies, les seigneurs de ce monde, sans dec!

    en kimono, ça pourrait pas passer ?
    j'ai ma pudeur, queue diable!

    porte toa bien, chantre de la fol' rock

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  4. jp tu serais sexy en kimono, oublie le costume d'Adam!

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