jeudi 2 février 2012

C'est arrivé près de chez nous.




La dernière fois que je suis venu ici, l’automne faisait rage mais pas autant que moi. En sortant, j’ai claqué la porte en oubliant l’adresse. J’ai déambulé dans la blogosphère, dans la toile puis, sans m’en rendre compte je me suis égaré. Je suis disparu. Victime d’un sombre magicien. Pouf! Zou! Disparition.

Certains s’en réjouissaient. D’autres s’en inquiétaient. Certaines en pleuraient même. On me croyait prisonnier d’affreuses ogresses pallophages. On m’imaginait au frais à l’horizontal dans un frigo de la rue Morgue. On me souhaitait peut-être même brûlant dans les flammes de l’enfer… Nada! C’était presque pire!

Je divaguais plutôt sur une ennuyante mer sans vague. J’errais. J’ai erré, plus perdu qu’un petit poucet, plus stupide surtout.  Je suis devenu un itinérant, un sdf du web, un hobo de la toile,  je sautais d’un lien à l’autre, en hurlant comme un Zombie-Tarzan. M’manquait plus que Cheetah mort-vivant…

Enfin, après des mois d’errances que je n’ai pas vu passés, je ne savais plus du tout où j’étais, dans le néant, loin de la blogosphère, flottant dans l’immense vacuité du web. Parfois, aux hasards de mon itinérance virtuelle, je traversais parfois mon quartier,   je passais près de mes blogs préférés sans reconnaitre le voisinage, sans retrouver le chemin du mien, ayant oublié ma maison.

Cependant, je te confirme que  se perdre,  ça ouvre l’appétit. Ainsi au détour d’une rue, je me suis dirigé vers l’épicerie, celle où le Président choisit les produits. J’y cueillais quelques denrées pour me sustenter. Arrivé devant les frigos des produits laitiers, dans la vitre sale, souillée de lait caillé, j’ai vu mon reflet. Mon visage me rappelait vaguement quelque chose… Puis prenant un carton de lait, j’ai vu le même visage que celui refléter par la porte de verre. Accompagnée du logo de ton blog favori, une adresse affichait ses criardes couleurs sous la photo, puis ce message : la clé est sous le paillasson, fais comme chez-toi. J’éclatai d’un grand rire flashgordonien. Ne faisant, ni une ni deux, je payai mes emplettes pour courir jusqu’ici.

Wow! Rien n’avait changé. Une douce musique abrasive électrifiait l’atmosphère  alors qu’une suave odeur de bière se mariait aux aromates de la révolte. Dans ce décor aussi futile qu’existentiel, le comique côtoyait le tragique.  Pour tout dire Flash Gordon contre-attaque était un authentique foutoir. Mais à ma grande joie,  c’était mon refuge, mon repaire, mon antre et j’y restais, reste et resterai pour ton plus grand plaisir. Je t’embrasse! Ne sens-tu pas ma langue?  Yéa! 



















18 commentaires:

  1. Bordel Gordon! Tu nous as inquiété et Jip a pleuré. Il sera bien content et nous aussi!!

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  2. kessé tu veux dire de plus ! Meilleur post à vie !

    Rebienvenue chez Flash, toi.

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  3. @Ga Roule

    J'imagine que Jipi a versé des larmes de métal?

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  4. @rainette

    heu... Rainette n'exagères-tu pas un peu? As-tu pris le thé avec jipi?

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  5. hihihihi on s'était ennuyé, c'est tout :)

    (C'est EL qui m'énerve, elle dit toujours Bordel....ça m'énerve !)

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  6. Il te le dira lui même car sinon, c'est comme si je parlerais pour lui et ce n'est pas le genre de chose qu'il aime je crois. Mais il a crié, crié, pour que tu reviennes.

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  7. Chuis plus assuré que rassuré... ;-) Salut à toi!

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  8. «il a crié, crié, pour que tu reviennes»

    C'est comme dans la toune! Aline!

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  9. Oui, ma langue est aussi douce et abrasive... Yéa! Comme celle d'Aline d'ailleurs, c'est pour ça qu'il voulait tant qu'elle revienne.

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