mercredi 18 mai 2011

Des cendres, un phénix et un retour.





Salut à toi, mon lectorat inquiet. Je suis de retour pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. D'ailleurs, puisque je te parle de lectorat, je me demandais comment l'augmenter. En y réfléchissant j'ai pensé à un de mes anciens étudiants porté sur la psychanalyse qui me disait un jour en faisant de la sur-correction: Ta libide, ta libide, ta libide va te sauver!!!!! Eurêka! Ma libido rallume mes cendre et je m'enflamme comme un phénix renaissant. Ainsi, à l'instar des cochonnes de la blogosphère ( Anne Archet, Mélodie Nelson, L'effrontée pis toutes les autres) je vais introduire la luxure dans mon blog. Yéa! Attention! Ça va chauffer!

6 commentaires:

  1. T'sais, dans Zelig, quand Woody mentionne qu'en une seule séance il traite deux couples de jumelles siamoises souffrant de double personnalité, et qu'il est payé par huit personnes? J'ai toujours trouvé qu'un auteur pouvait aussi augmenter son lectorat idéal comme ça, dans le même esprit délirant et pourtant pratique: on écrit toujours pour un lecteur imaginé, immatériel, une imprécise mais précieuse représentation des esprits et des personnalités auxquels on a le sentiment de s'adresser tandis qu'on pioche sur le clavier. Or, ce lecteur idéalisé à la silhouette floue les contient déjà tous, et dans mon cas j'ai toujours trouvé utile de m'en tenir à ça durant l'écriture: c'est l'un des secrets parmi cent qu'on n'enseigne pas dans les cours de création littéraire. Tu vois, une fois rendu à la publication, d'un billet de blog ou d'un roman, on voit le lectorat réel se multiplier, comme autant de facettes de ce seul lecteur imaginé. Je pense que ça vient de ce qu'en focalisant sa parole sur une seule entité réceptrice, on garde une unité de ton, d'intention et d'authenticité qui rejoindra nombre de lecteurs réels, alors que l'auteur préoccupé de communiquer avec quantité de lecteurs fanntasmés en termes de chiffres, en ensemble abstrait, va être porté à dériver, inclure de tout pour tous, user de tout son registre en même temps comme si tu enseignais à une classe composée de fillettes, de mémés, de truckers, d'anarchistes imberbes et de fervents musulmans, de ton fils et d'une danseuse qui mâche de la gomme, tu comprends, faudrait moduler ton discours en simultané de manière à ce que tu transmets soit reçu de tous ces publics différents sur leur propre longueur d'onde en un langage sur mesures, sauf que tu peux pas sacrer sinon tu perds les mémés, ni parler pointu sinon les truckers décollent en amenant la danseuse, tu peux pas évoquer la chair à cause des fillettes ni la religion à cause des anarchistes et des musulmans ni la politique et tu dois éviter la philosophie existentielle parce que ton kid est trop jeune pour songer à la mort, bref`à part tuer le temps jusqu'à la fin de ce calvaire en leur demandant une rédaction sur leur plus beau souvenir de vacances, je verrais pas quoi faire. Victor Hugo, à l'opéra, constatait consterné que tout son génie ne lui permettrait jamais d'écrire une scène à huit personnages parlant en même temps en parfaite harmonie. L'opéra le permet, le roman l'interdit, et le théâtre aussi. N'est-ce pas troublant? Enfin, toi, tu connais la musique et tu y es sensible, le phénomène doit t'étonner moins que moi.

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  2. C'est intéressant que tu fasses le parallèle entre l'écriture et l'enseignement car, je me rends compte en lisant ton commentaire qu'il m'arrive souvent d’enseigner comme j'écris, j'ai mon lecteur/étudiant pis je m'adresse à lui... Wow! Merci! Cette constatation vaut tout l'or que pourra dénicher JoHn Charest dans le grand Nord. De plus, si ce lecteur/étudiant allait dans ce Far North, ça lui ferait un crisse de beau souvenir de vacances à raconter! ;-)

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  3. That's the spirit!

    Vraiment touché par ce que tu me dis sur ton enseignement partageant de l'ADN avec ton écriture. Deux fontaines, une source...

    Et dire qu'on nous soupçonne de n'échanger que grosses farces grasses et recettes de bagosse.

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  4. L'un n'empêche pas l'autre! Yéa! ;-)

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