mardi 21 septembre 2010

Exorcisme de style, rêve.

Je flotte à Berri-Uqam, j’entre dans le métro orange direction Xizhimen. Vêtu seulement d’une veste marron, porté par des Vierges Marie pures et blanches, les portes du wagon se referment sur mon phallus. Je perds l’équilibre.

Une jeune fille aux seins nus assise sur le banc juste à côté de moi se force pour éclater de rire, elle déclenche un rire gras, collectif, oppressif dans tout le train. Je me fâche, mais mon phallus coincé dans la porte ballotte mollement comme ma crédibilité qui file honteusement. Je vois une multitude de visages moqueurs et rieurs. La jeune fille qui a provoqué ce rire monte le volume de son ipod au point où tout le monde a sur les lèvres les paroles de la chanson. C’est insupportable. Je descends.

Réfugié à la Bibliothèque Nationale toujours porté par des Vierges Marie pures et blanches, je remarque que tous les visages aux yeux bridés lisent Le Monde Diplomatique, ils ressemblent à des passagers du métro, mon téléphone cellulaire sonne brusquement, mon téléphone cellulaire sonne violemment, mon téléphone cellulaire sonne constamment, la sonnerie est la chanson du métro. Une femme asiatique, dont les seins rebondissent, passe derrière moi et me frappe le derrière de la tête d’un coup de Monde Diplomatique roulé serré. À cet instant précis, je me réveille.



2 commentaires: