La frivolité est la plus jolie réponse à l’angoisse.
Jean Cocteau
Comme j'ai mal à mon Canada et qu'il me fait dangereusement chier, je serais frivole, léger et joyeux. J'ai le goût de te parler d'un bon roman. Un roman très moderne! Il parle de notre monde, de notre société, de l'image, du conformisme de la beauté... Bien que publié en 1948 Et on tuera tous les affreux demeure une œuvre très moderne à plusieurs égards. De plus, c'est très drôle et intelligent!
Le narrateur s'adresse directement au lecteur avec désinvolture. Vian a adopté le style d'une traduction, il prétendait d'ailleurs avoir traduit le bouquin pour le mystérieux et inconnu Vernon Sullivan. Ce roman policier déborde d'action et de péripéties vécues par un beau jeune homme. Cependant, peu à peu le classique roman policier mute en prophétique roman de science-fiction. Voguant dans les eaux du clonage, Vian en démontre comiquement les possibles dérives. Dérives de la science, mais aussi des États-Unis dans son culte obsessif de la beauté.
Et on tuera tous les affreux, roman américain? Tout à fait! Vian trippait sur les États-Unis, cependant son admiration n'était pas béate et dépourvue d'esprit critique. On retrouve donc dans ses livres écrits sous le pseudonyme de Vernon Sullivan une savoureuse critique acide de ce glorieux pays. Il varlope l'Amérique à coup de rocambolesques histoires à la manière des frères Cohen... Pourquoi est-ce que Flash Gordon passe de Vian aux frères Cohen? Dans le deuxième film de ces cinéastes déments, Arizona Junior, le personnage principal, interprété par Nicolas Cage à l'époque où il était toujours un acteur, raconte l'histoire en s'adressant au spectateur à la manière du héros de Vian. En voyant ce film, tu verras cette parenté d'esprit dans la narration et dans une critique certaine de cette Amérique qu'on aime autant qu'on déteste. Extrait. Savoure le! C'est marrant en joual vert!
Quittons l'univers tordu des frères Cohen. Tiens! Je t'entends poser une question: en quoi ce roman est encore actuel? En filigrane, Vian critique ouvertement l'obsession, le culte et le fascisme de la beauté, de la belle image. 60 ans plus tard nous sommes toujours embourbés dans cette merde... Faut être beau, conforme, propre, insipide, incolore, indolore, inoffensif... Sois laide et tais toi surtout pas! Je t'embrasse avec la langue! Va! Tue tous les affreux!
J'aurais pu t'offrir Beautiful People de Marylin Manson, mais j'aime trop cette toune là! Insulte moi! Hurle, vomis, défèque, vocifère, crache tes commentaires!
Le narrateur s'adresse directement au lecteur avec désinvolture. Vian a adopté le style d'une traduction, il prétendait d'ailleurs avoir traduit le bouquin pour le mystérieux et inconnu Vernon Sullivan. Ce roman policier déborde d'action et de péripéties vécues par un beau jeune homme. Cependant, peu à peu le classique roman policier mute en prophétique roman de science-fiction. Voguant dans les eaux du clonage, Vian en démontre comiquement les possibles dérives. Dérives de la science, mais aussi des États-Unis dans son culte obsessif de la beauté.
Et on tuera tous les affreux, roman américain? Tout à fait! Vian trippait sur les États-Unis, cependant son admiration n'était pas béate et dépourvue d'esprit critique. On retrouve donc dans ses livres écrits sous le pseudonyme de Vernon Sullivan une savoureuse critique acide de ce glorieux pays. Il varlope l'Amérique à coup de rocambolesques histoires à la manière des frères Cohen... Pourquoi est-ce que Flash Gordon passe de Vian aux frères Cohen? Dans le deuxième film de ces cinéastes déments, Arizona Junior, le personnage principal, interprété par Nicolas Cage à l'époque où il était toujours un acteur, raconte l'histoire en s'adressant au spectateur à la manière du héros de Vian. En voyant ce film, tu verras cette parenté d'esprit dans la narration et dans une critique certaine de cette Amérique qu'on aime autant qu'on déteste. Extrait. Savoure le! C'est marrant en joual vert!
Quittons l'univers tordu des frères Cohen. Tiens! Je t'entends poser une question: en quoi ce roman est encore actuel? En filigrane, Vian critique ouvertement l'obsession, le culte et le fascisme de la beauté, de la belle image. 60 ans plus tard nous sommes toujours embourbés dans cette merde... Faut être beau, conforme, propre, insipide, incolore, indolore, inoffensif... Sois laide et tais toi surtout pas! Je t'embrasse avec la langue! Va! Tue tous les affreux!
J'aurais pu t'offrir Beautiful People de Marylin Manson, mais j'aime trop cette toune là! Insulte moi! Hurle, vomis, défèque, vocifère, crache tes commentaires!