Mon esprit est une machine à popcorn. Ce blog sera un espace de liberté pour laisser éclater mes pensées maïs soufflé. Du rose, au beurre, du cracker jack... Attention, ça pogne entre les dents. Prothèse dentaire s'abstenir.
Je t'embrasse cher lecteur! Ma langue de blogueur rencontre ton œil de lecteur, elle glisse sur ta boule de Noël oculaire hummm... Joyeux Noël à toi! Quoi!?!?!? Ouate de phoque?!?!?!? Tu me dis que je suis en retard? Ce que tu es à cheval sur des principes temporels dépassés. Je t'offre un Joyeux Noël intemporel, universel, sexuel et naturel! Dans une perspective wampassienne, c'est la fête tous les soirs. En fait, ça devrait l'être.
Attentif, lucide et perspicace, tu auras remarqué que cette année je n'ai pas maudit Nouelle... À toi, je peux le dire, je me confesse, je n'ai sacré que deux- trois fois contre Nouelle, la famille, la bêtise et le consumérisme. Crisse! Je m'adoucis presque... Bon! Ce soir, c'est Noël! Santé!
Au hasard de mes dérives virtuelles dans la blogosphère, je tombe parfois sur des blogues qui en valent la peine. Un soir, j'étais chez le Terrible, j'y découvrais Europa de Lars Von Trier. J'aime ça aller chez Ivan, il comble souvent mon inculture. Donc, je visionnais la bande annonce hypnotisé et bouleversé à cette seule vue. Une fois terminée, mon œil a été attiré par un nom: Un câlice de chien sale. Je suis allé fouiner là. Le chien, il a du mordant. Oublie, l'insipide et superficielle Clique du plateau. Tous au chenil! Son humour a du chien. Il pose un regard sans complaisance sur notre monde. Au détour d'une nuit ponctuée par ma toux et ma fièvre, je suis tombé sur un billet où il salue le givre qui recouvre mon intelligence. Je te salue aussi et te dédie cette chanson:
J'attire ton attention sur cet essentiel bouquin. Ça se lit comme un roman. Je l'ai littéralement dévoré. Un véritable ''page turner'', ce livre de Jean-François Nadeau lève le voile sur un pan de notre histoire souvent occulté. De plus, il montre bien que les idées véhiculées par Adrien Arcand étaient dans l'air du temps. D'ailleurs, le succès de son parti reposait sur cet air du temps, un antisémitisme omniprésent soutenu par l'Église catholique à l'époque comme par les diverses associations et regroupements de toutes sortes. La force de ce Arcand résidait aussi dans son discours populiste à souhait. D'ailleurs, la plupart de ses fidèles étaient des gens peu instruits, ouvriers, petits commerçants, etc...
L'histoire a la fâcheuse tendance à être cyclique. Or, il me semble que les planètes s'alignent pour recréer des circonstances sociales, politiques semblables à celles qui ont fait éclore le mouvement d'Arcand. Évidemment, le juif ne sera plus la cible et la pierre d'assise de ce discours haineux... on préfère casser du sucre sur le dos des méchants communisses. Remarque comment la droite nous baratine que ses idées n'ont pas de place au Québec. Les Estis! À suivre...
P.S. Je me permets de donner un coup de règle sur les doigts de Lux Éditeur. Le bouquin dont je viens de t'entretenir contient quelques honteuses fautes orthographiques qui n'ont pas leur place dans un ouvrage digne de ce nom. Ça m'a crissement irrité.
Bon, confession: je suis un fan fini de Dexter. J'ai commencé à regarder ça tout doucement l'été dernier pis tout d'un coup j'ai été happé par cette histoire, ce personnage. Je suis devenu un junkie de la série. Certains diront que cette émission banalise les meurtres et rend sympathique ce tueur en série... Pas rapport 'stie! L'intérêt de ce chef d'œuvre télévisuel est ailleurs, chez le passager ténébreux. Le discours général de Dexter est intéressant. Un discours sur les apparences, sur les masques que l'on porte, sur la société, sur les relations humaines, sur la paternité et le désir de ne pas transmettre son passager ténébreux à son fils... Bref, il y a un ensemble subversif là-dedans qui me passionne. Ce petit préambule t'introduit à l'écho des stars.
Me voilà en classe, je donne mes cours de communication orale. J'ai une vingtaine d'étudiants. Ils viennent de partout dans le monde: la Chine, la Roumanie, la Moldavie, le Chili, Cuba et le Vénézuela. Ils ont tous différents. Pourtant, il y en a qui m'est familier. Sa démarche, ses traits, sa voix, son langage corporel... C'est lui! C'est Dexter! Il dit qu'il s'appelle Julio, qu'il est brésilien, qu'il a des amis québécois. Mais, je suis pas un con, on ne me la fait pas à moi. À la pause café quand il parle avec les autres brésiliens, ceux-ci marmonnent des insultes comme idiota, estupido, assimilados, estabelecido et d'autres expressions que je n'arrive pas à saisir. Julio dit travailler au WacDo et veut étudier ici en aéronautique. Pousse pas le bouchon petit! J'en ai vu d'autres! Il est bin bon dans sa série télé, mais dans le rôle du brésilien qui veut réussir dans l'Éden québécois, il joue faux.
Un soir après la classe,je pris mon courage à deux mains pour le confronter.
- Écoute Julio, je sais qui tu es! Je suis honoré de t'avoir dans ma classe, mais j'aurais aimé que tu me dises la vérité.
- Heu... prof, ché pas de quoi tu parles. Dit-il.
Il me cherchait l'esti. Il avait même pris son accent québécois. J'avais mené mon enquête, ses collègues brésiliens m'avaient avoué que son accent en français était mieux que son envahissant accent anglais quand il parlait portugais. Je repassais à l'attaque!
- Heille! mon esti d'motherfucker! j'le sais que t'es Dexter! Si tu me dis pas ce qui va se passer au dernier épisode, non seulement je te crisse dehors de ma classe, mais j'appelle tous les paparazzites d'Hollywood et tous les Pérez Hilton de ce monde... Vas-tu la sauver Lumen? Tu vas te farcir Jordan Chase? Debra va-t-elle te pogner? Découvrir ton dark passenger? Pis à part de t'ça qu'est-ce que tu fous dans ma classe?
Flegmatique comme un poêlon anti-adhésif, il lâcha:
- Bin... Prof...
Il m'appelait toujours prof, comme on dit boss, capitaine, patron, chef. Je ne peux pas dire que je tripe quand on s'adresse à moi en utilisant l'un ou l'autre de ces noms. Je le dévisageais comme un vampire regarde un bout de boudin à la boucherie.
- Bin... Prof... Je l'avoue, je suis bien Michael C. Hall, je me trouve un peu dans ta classe à cause d'Iggy Pop... T'as vu l'épisode où Dexter fait des rencontres de A.A.?
J'acquiesçai d'un hochement de tête vaguement dubitatif et interrogatif.
- Bon, je faisais des rencontres comme celles là et j'y ai rencontré Iggy Pop que j'aime bien, de fil en aiguille on a jasé pis on s'est liés, au fil d'une conversation je lui demandais où il avait appris le français, tout bonnement il souffla qu'il avait eu la chance d'avoir le plus grand prof de français de l'univers, le Yoda de la langue française, le seul et l'unique Flash Gordon...
J'étais stupéfait! Ironiquement Iggy Pop était de loin mon pire étudiant à vie, c'était mon premier jedi incomplet que j'avais échappé en début de carrière. Écoutant Julio/Dexter, je me sentais prisonnier de la fable Le Corbeau et le Renard comme un con de corbeau je laissai tomber mon morceau de fromage:
- Je suis flatté et honoré de l'entendre, cependant Iggy est un échec. Mais, cette expérience professionnelle m'a permis de m'améliorer. Écoute bien petit, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort!
Dexter me regardait comme un boudin regarde un végétarien.
- Qu'est-ce que tu en penses? As-tu déjà parlé à l'Iguane en français? Pis à part ça, chuis curieux dans quel mouvement l'as-tu rencontré?
- Bin là... Prof, c'est anonyme ces affaires-là.
- Enweille, dis le moi pis tu vas avoir une bonne note, meilleure que celle d'Iggy.
- Ah! Ouin! Ok! Je lève le voile sur l'anonymat, je l'ai rencontré chez les G.M.A., les Grands Masturbateurs Anonymes.
J'étais flabeurgasté! On aurait pu s'y rencontrer puisque je suis un membre actif du mouvement, mais ce qui me surprenait encore plus était son utilisation de l'expression ''lever le voile''. Il y avait anguille sous roche, qui lui avait appris à utiliser cette expression? Alors que je me questionnais, la session se terminait et Dexter disparut comme l'éphémère plaisir d'une bonne branlette. Il ne me restait que l'inquiétant souvenir du terrible massacre que fait Iggy de la phonétique française.
Tabarnak! Je ne peux m'empêcher de trouver sympathique la démarche des artistes qui chantent dans une autre langue que l'Inglitche! Toi là-bas dans l'ombre, qu'en penses-tu?
P.S. Je t'offre ici, la pointe de l'iceberg sur lequel s'appuie ma glaciale pédagogie. Ne me remercie, je le sais: je suis généreux et magnanime.
Dans un métro bondé de débiles à l’insupportable heure de pointe.L’infâme Station merdique Berri-Uqam. Détestable ligne orange, direction 450 d’imbéciles. Un crétin entre en courant dans l’étron roulant au moment où malheureusement les portes se referment en l’évitant. Le dégénéré porte une veste brun marde qui s’agence très bien avec sa tronche de connard, ses souliers sports de salon blancs comme la Vierge Marie, une blancheur douteuse qui prouve que Jésus était non seulement le fils de Dieu, mais aussi d’un village entier. En se retournantsa cravate de mauvais goût s’est coincée dans les portes comme un prépuce dans une fermeture éclaire. Une jeune pouffiasse assise sur son gros cul de conne pouffe de rire, dinde que l’on va égorger. Notre débile se met en tabarnak. Il réussit à l’injurier même si sa cravate-prépuce lui enlève une crédibilité qu’il n’a visiblement jamais eu. Il atterri à Sherbrooke comme une mouche à marde dans un brouet dégueulasse. La pouffiasse monte le volume de son crisse d’ipod cheap 2002 full démodé en murmurant les injures et insultes qu’elle a apprises dans un médiocre cours de français donner par un exécrable prof d’un ministère pourri d’une emmerdante petite province qui le restera toujours. Deux heures de supplices plus tard, je croise encore, le fils de pute à cravate à l’Emmerdothèque Provinciale. Le con est en train de faire semblant de lire une feuille de chou, Le Monde Diabolique, son esti de téléphone sonne niaiseusement. Une fille aux yeux bridés mais à l’allure débridée passait derrière le débile de service, elle se salit la main en lui crissant un claque de moumounes derrière son crâne de merde.